Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir du vendredi 23 février

L'inquiétude grandit chaque jour à Rafah où se massent 1,4 million de personnes, la plupart ayant fui les combats, et cible prochaine d'une opération de grande envergure annoncée par l'armée israélienne.
Article rédigé par franceinfo
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Des personnes dans les ruines d'un immeuble, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 23 février 2024. (YASSER QUDIHE / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

Les bombardements israéliens se sont poursuivis, vendredi 23 février, sur les villes de Khan Younès et de Rafah, frontalière de l'Egypte à la pointe sud de la bande de Gaza, selon un journaliste de l'AFP. Après plus de quatre mois de conflit qui ont déplacé des centaines de milliers de personnes dans le petit territoire, environ 2,2 millions d'habitants, soit l'immense majorité de la population de la bande de Gaza, sont menacés de famine, selon l'ONU. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Une frappe israélienne meurtrière sur la maison d'un célèbre comédien

Un bombardement israélien a détruit vendredi la maison d'un célèbre comédien palestinien, blessé dans cette frappe qui a tué au moins 23 personnes et blessé plus de 50 autres dans la bande Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas confirmé dans l'immédiat. Le bombardement sur la maison du comédien, Mahmoud Zuaiter, a eu lieu à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a précisé le ministère du Hamas.

Très populaire à Gaza, Mahmoud Zuaiter, connu pour ses caméras cachées et pastiches et son humour noir, est suivi par plus de 1,2 million de personnes sur les réseaux sociaux, et ses vidéos ont été vues des millions de fois sur YouTube.

Le Hamas assure que le plan de Nétanyahou "ne réussira jamais"

Les dirigeants des deux camps se projettent malgré tout dans l'après-guerre. "S'agissant du jour d'après dans la bande de Gaza, [le Premier ministre israélien Benyamin] Nétanyahou présente des idées dont il sait très bien qu'elles ne réussiront jamais", a déclaré vendredi un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. "Ce plan ne deviendra pas réalité (...) parce que la réalité de Gaza et la réalité des Palestiniens ne peut être déterminée que par les Palestiniens eux-mêmes", a déclaré Oussama Hamdane, lors d'une conférence de presse à Beyrouth, au Liban.

Le Premier ministre israélien a rappelé jeudi les objectifs de son armée à Gaza dans un document transmis au cabinet de sécurité du gouvernement. Il y prévoit que l'armée israélienne "exercera un contrôle sécuritaire sur toute la zone à l'ouest de la Jordanie, y compris la bande de Gaza." 

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a quant à lui réaffirmé vendredi l'opposition des Etats-Unis à toute "réoccupation" de Gaza, une fois la guerre terminée. "Je n'ai pas vu le plan donc je réserve mon jugement", a-t-il déclaré, interrogé en conférence de presse à Buenos Aires, lors d'une visite éclair en Argentine.

Des droits humains plus que jamais mis à mal au Proche-Orient

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU dénonce, dans un rapport annuel publié vendredi"les violations grossières" des droits humains "par toutes les parties" en Israël, à Gaza et en Cisjordanie occupée, entre le 1er novembre 2022 au 31 octobre 2023. Ce rapport évoque ainsi les attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre, ainsi que la riposte israélienne et les premières semaines du conflit dans la bande de Gaza.

 "La justice est une condition préalable pour mettre fin aux cycles de violence et pour que les Palestiniens et les Israéliens puissent prendre des mesures significatives vers la paix", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, à la publication de ce rapport.

Les Palestiniens "souffrent aussi du terrorisme du Hamas", déclare Joe Biden

"L'écrasante majorité des Palestiniens ne font pas partie du Hamas" et le mouvement islamiste "ne représente pas le peuple palestinien", a déclaré jeudi le président américain sur X. Il estime que les Palestiniens "souffrent aussi du terrorisme du Hamas". Cette déclaration intervient alors que les Etats-Unis ont mis mardi un nouveau veto au Conseil de sécurité de l'ONU à une résolution en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza

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