Guerre dans la bande de Gaza : Benyamin Nétanyahou ordonne la fermeture de la chaîne qatarienne Al Jazeera en Israël

Benyamin Nétanyahou a annoncé, dimanche 5 mai, sur le réseau social X, qu'il avait ordonné la fermeture de la chaîne qatarienne Al Jazeera sur le territoire de l'Etat hébreu. Cette décision a été prise sur proposition du Premier ministre israélien, rapporte le quotidien Haaretz. Selon le journal israélien, la mesure, adoptée à l'unanimité par l'exécutif, autorise le ministre de la Communication à suspendre la diffusion des chaînes Al Jazeera en anglais et en arabe, à fermer les bureaux du groupe dans le pays, à confisquer son matériel (à l'exception des téléphones et des ordinateurs) et à limiter l'accès au site internet du média qatarien en Israël.

Le ministre de la Communication a d'aileurs précisé toujours sur le réseau social X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al Jazeera", qui "entre en vigueur immédiatement". Shlomo Karhi a ajouté avoir fait en sorte que la chaîne "ne puisse plus opérer depuis Israël", l'accusant de "menacer la sécurité" du pays. En réaction, la chaîne qatarie Al Jazeera a condamné la décision du gouvernement israélien de fermer son bureau en Israël, la qualifiant de "criminelle".

Accusée d'avoir "participé activement" le 7 octobre

De son côté, le Hamas a qualifié la décision du gouvernement israélien de fermer la chaîne de "violation flagrante de la liberté de la presse" visant "à cacher la vérité" sur la guerre dans la bande de Gaza. La décision d'Israël est "une mesure de rétorsion contre le rôle (...) que joue Al Jazeera dans la mise en lumière des crimes" de l'armée israélienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, a estimé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué sur Telegram.

Début avril, Benyamin Nétanyahou avait accusé le média qatarien de "nuire à la sécurité d'Israël" et d'avoir "activement participé" aux attaques menées en Israël par le Hamas, le 7 octobre 2023. Hormis les correspondants gazaouis, les journalistes d'Al Jazeera sont les seuls reporters à travailler dans l'enclave palestinienne depuis le début du conflit.

Le Qatar est par ailleurs l'un des trois médiateurs, avec les Etats-Unis et l'Egypte, qui tentent depuis plusieurs mois d'obtenir une trêve dans la bande de Gaza. Doha entretient, de longue date, des liens avec le groupe islamiste palestinien Hamas.