Mobilisations propalestiniennes : Sciences Po ferme ses locaux parisiens après le vote d'une nouvelle occupation

Article rédigé par Yann Thompson, Fabien Jannic-Cherbonnel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des étudiants propalestiniens occupent Sciences Po, à Paris, le 26 avril 2024. (NICOLAS RONGIER / HANS LUCAS / AFP)
Cette décision intervient au terme d'une journée pourtant marquée par l'organisation d'un débat interne sur le Proche-Orient, prévu dans un accord de sortie de crise après un premier blocage une semaine plus tôt.

Ce qu'il faut savoir

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Les tensions ne s'apaisent pas à Sciences Po Paris. La direction a annoncé, jeudi 2 mai, la fermeture vendredi de ses principaux locaux dans la capitale en raison d'une nouvelle occupation votée en assemblée générale par une centaine d'étudiants mobilisés pour la cause palestinienne. Les salariés sont priés de "rester en télétravail". Plus tôt, le Comité pour la Palestine de Science Po avait affirmé que six étudiants avaient initié une grève de la faim pour dénoncer des partenariats avec des universités israéliennes. 

Sciences Po Paris demande à ce que "chacun retrouve son calme". Un peu plus tôt dans l'après-midi, jeudi, l'administrateur provisoire de Sciences Po Paris, Jean Bessères, s'est adressé à la presse, après un débat interne de deux heures consacré à la situation au Proche-Orient. Le responsable a notamment exclu "la création d'un groupe de travail proposé par certains étudiants pour investiguer nos relations avec les universités israéliennes et même des entreprises qui sont nos partenaires financiers".

La ministre de l'Enseignement évoque "une minorité d'étudiants électrisés par LFI". Interrogée sur la multiplication d'actions en soutien à Gaza sur les campus français, Sylvie Retailleau a dénoncé une "exaltation" du mouvement de la part de La France insoumise, "qui utilise cela à des fins électoralistes". "Il faut que LFI mesure la gravité des conséquences de leur cynisme", a-t-elle ajouté sur franceinfo, dans la soirée.

Les présidents d'universités priés de veiller au "maintien de l'ordre" public. "Je vous demande d'utiliser l'étendue la plus complète des pouvoirs que vous confère le Code de l'éducation", a déclaré Sylvie Retailleau, dans la matinée, lors d'une réunion avec des présidents d'universités. L'objectif de cette visioconférence, selon le ministère, était de "collectivement rappeler que l'université est un bastion de la démocratie et du débat cadré, qu'elle est neutre et ne peut être instrumentalisée".

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    Il est l'heure du dernier point sur l'actualité de la journée :
    • #UKRAINE Emmanuel Macron a de nouveau évoqué la possibilité d'envoyer des troupes , si les Russes "devaient aller percer des lignes de front", dans un long entretien accordé à l'hebdomadaire économique The Economist. Quelques heures plus tard, les pays de l'Otan se sont dits "vivement préoccupés par les activités malveillantes" de la Russie "menées récemment sur le territoire de l'Alliance".
    • #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE La direction de Sciences Po Paris a décidé la fermeture de ses principaux locaux ce vendredi en raison d'une nouvelle occupation par quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza. Le gouvernement redouble de vigilance face aux actions sur les campus français.
    • #ISRAEL_PALESTINE Le Hamas étudie l'offre de trêve dans la bande de Gaza dans un "esprit positif", a affirmé le mouvement palestinien. Les négociateurs de l'organisation reviendront "dès que possible" en Egypte pour conclure les pourparlers en cours, a assuré le groupe terroriste.  
    • #LOGEMENT Le ministre chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, annonce dans Le Parisien plusieurs mesures visant à résoudre la crise dans le secteur. Le projet de loi du gouvernement entend favoriser la création de logements sociaux intermédiaires, mais aussi durcir les conséquences en cas de dépassement des plafonds de ressources.
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE La direction de Sciences Po annonce la fermeture de ses principaux locaux à Paris. "Suite au vote de l'occupation des étudiants, les bâtiments du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères, resteront fermés demain, vendredi 3 mai. Nous invitons à rester en télétravail", précise un message envoyé par la direction des Ressources humaines de Sciences Po.
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE La direction de Sciences Po Lyon a demandé aux étudiants occupant l'amphithéâtre de l'école de quitter les lieux sous peine de faire appel aux forces de l'ordre, rapporte le journaliste de Radio France présent sur place. Depuis 10 heures, une centaine d'étudiants occupe un amphithéâtre de l'Institut d'études politiques de Lyon.
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    franceinfo
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE Une centaine d'étudiants propalestiniens occupaient en fin d'après-midi le hall d'entrée du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne. Ils exigent un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent, rapporte l'agence de presse Keystone-ATS. Cette action "suit l'exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux Etats-Unis ou encore en France", expliquent les organisateurs dans un communiqué.
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE On voit ces images partout sur les réseaux : des universités bloquées dans le monde entier, des étudiants qui protestent contre la guerre à Gaza. La Sorbonne ou Sciences Po en France, Columbia ou UCLA aux États-Unis... Que se passe-t-il dans ces établissements ? Nacer Boubekeur vous l'explique dans le nouveau numéro de "C quoi l'info ?".
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE Malgré l'intervention des forces de l'ordre pour les déloger à la Sorbonne ou à Sciences Po à Paris, certaines organisations syndicales étudiantes continuent d'appeler à la mobilisation, notamment demain au Panthéon.

    Mobilisations propalestiniennes : après les évacuations de campus parisiens, les étudiants s'organisent pour de nouvelles actions

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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE "L'écho qui est donné médiatiquement est surdimensionné par rapport à la situation", estime sur franceinfo Guillaume Gellé, président de France Universités, à propos de la multiplication d'actions en soutien à Gaza sur les campus français.
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    Il est 18 heures, voici un nouveau point sur l'actualité :
    • #UKRAINE Emmanuel Macron a de nouveau évoqué la possibilité d'envoyer des troupes, si les Russes "devaient aller percer des lignes de front", dans un long entretien accordé à l'hebdomadaire économique The Economist.
    • #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE Plusieurs élèves de Sciences Po Paris ont entamé une grève de la faim, a annoncé le Comité pour la Palestine, précisant qu'ils étaient "au moins trois". Par ailleurs, un sit-in est en cours et "devrait tenir bon jusqu'à la fermeture de l'école vers 21 heures", précise à franceinfo le comité. Suivez notre direct.
    • Carla Bruni a été entendue en audition libre ce matin, a appris franceinfo de source judiciaire. L'ex-Première Dame a été conviée comme mise en cause dans le cadre de l'information judiciaire relative aux conditions de la rétractation de Ziad Takieddine, l'homme d'affaires libanais qui accuse Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens.
    • #CANNES L'actrice américaine Meryl Streep recevra une Palme d'or d'honneur lors du prochain Festival de Cannes.
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    franceinfo
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE "L'écho qui est donné médiatiquement" aux manifestations propalestiniennes "est surdimensionné par rapport à la situation", estime sur franceinfo Guillaume Gellé, président de France Universités. "Quelques universités font l'objet de mobilisations, mais ça reste faible et circonscrit à un nombre très réduit d'étudiants", poursuit-il, évoquant "quelques dizaines d'étudiants qui veulent prendre des mesures de blocage".
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    #MOBILISATION_PROPALESTINIENNE Un jeu d'équilibriste. Le président américain a estimé que "l'ordre devait prévaloir" face à une vague de manifestation dans les universités américaines en soutien aux Palestiniens de Gaza, tout en affirmant qu'il défendait la "liberté d'expression". "Nous ne sommes pas une nation qui réduit les gens au silence" a assuré Joe Biden lors d'une courte allocution, en ajoutant que "l'antisémitisme n'avait pas sa place" sur les campus.