: Vidéo Mobilisations propalestiniennes : "Il est important que nos établissements d'enseignement supérieur restent un lieu de débat", juge Sylvie Retailleau
Alors que des mobilisations propalestiniennes ont eu lieu à Sciences Po et la Sorbonne, Sylvie Retailleau, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a rappelé la position du gouvernement. "Il est important que nos universités restent un lieu de débat, mais (...) un débat cadré, un débat concerté, pas un blocage", a-t-elle déclaré, mardi 30 avril, dans les "4V", sur France 2. "Le débat, c'est un signe de bonne démocratie", a-t-elle ajouté.
Peu d'établissements d'enseignement supérieur ont été visés pour l'instant mais la ministre a affirmé que le gouvernement et les autorités étaient en alerte. Une vingtaine d'étudiants ont tenté une action, lundi, à l'université de Nanterre (Hauts-de-Seine) mais sont rapidement partis, selon Sylvie Retailleau. "Il y a des sappels [à la mobilisation], qui sont malheureusment relayés et instrumentalisés", a-t-elle souligné.
Rima Hassan, qui figure à la 7e place sur la liste de La France insoumise aux élections européennes, "appelle à une mobilisation non pas que dans les facultés, mais dans toute la France".
"L'Etat ne coupera pas ses subventions" à Sciences Po
Interrogée sur les subventions à Sciences Po qui ont été coupées par la région Ile-de-France, Sylvie Retailleau, assure que "l'Etat ne coupera pas ses subventions à Sciences Po". "Il faut remettre dans le contexte : les financements donnés par la Région à Sciences Po, c'est de l'ordre d'un million d'euros sur le contrat plan Etat-région" alors que l'Etat verse "75 millions d'euros" de subventions à l'établissement, a précisé Sylvie Retailleau.
"Il ne faut pas surréagir immédiatement à une telle situation", a soutenu sur France Inter Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse. Elle a également dénoncé "des exploitations politiques et politiciennes" d'une partie ces mobilisations, pointant notamment du doigt les prises de position du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Quand j'entends Jean-Luc Mélenchon tenir les propos qu'il a tenus, je pense qu'il y a une instrumentalisation et que c'est difficilement audible au sein de l'université", fustige-t-elle.
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