Sabotages, violences, désinformation... L'Otan dénonce des "activités malveillantes" de la Russie à l'étranger

A près d'un mois des élections européennes, les pays de l'Alliance atlantique ont condamné, jeudi, des "activités étatiques hostiles" pilotées par Moscou et menées via "des intermédiaires".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, participent à une conférence de presse, à Berlin (Allemagne), le 26 avril 2024. (HANNES P ALBERT / DPA / AFP)

Les pays de l'Otan se sont dits, jeudi 2 mai, "vivement préoccupés par les activités malveillantes" de la Russie "menées récemment sur le territoire de l'Alliance". Ils dénoncent une "intensification" d'"activités étatiques hostiles ayant touché la Tchéquie, l'Estonie, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni".

En faisant appel à "des intermédiaires", Moscou a commis une série "d'actes de sabotage, d'actes de violence, d'activités cyber, de perturbations électroniques, de campagnes de désinformation et d'autres activités hybrides", accusent les Etats membres de l'Otan.

L'Otan promet de "continuer à soutenir l'Ukraine"

"Nous agirons individuellement et collectivement en réponse à ces agissements et nous continuerons de nous concerter étroitement", poursuivent les Alliés. "Nous condamnons l'attitude de la Russie et nous appelons celle-ci à respecter ses obligations internationales, comme le font les Alliés. Les agissements de la Russie ne nous dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine", concluent-ils.

Fin mars, la République tchèque avait révélé la découverte par ses services de renseignement d'un réseau orchestré par Moscou qui répandait la propagande prorusse sur l'Ukraine via le site internet Voice of Europe. Ce réseau est aussi soupçonné d'avoir corrompu des eurodéputés. Au Royaume-Uni, les autorités ont indiqué, fin avril, qu'un Britannique de 20 ans avait été inculpé pour l'organisation présumée d'attaques au profit de la Russie contre des "entreprises liées à l'Ukraine".

A Paris, le ministre délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot, a affirmé, le 20 avril, que la France et les autres pays européens étaient "pilonnés par la propagande de la Russie" à l'approche des élections européennes de juin.

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