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Attaque israélienne sur un convoi de MSF : "Ce qui s'est passé est très grave", réagit la directrice générale de Médecins sans Frontières

Claire Magone, directrice générale de Médecins sans frontières, assure que le convoi "de civils et d'humanitaires était clairement identifié", l'ONG avait également "informé les autorités israéliennes de ce convoi."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Les Palestiniens découvrent les dégâts autour de l'hôpital Al-Chifa à Gaza, après une offensive israélienne, le 26 novembre 2023. (OMAR EL-QATTAA / AFP)

"Ces accusations sont très sérieuses parce que ce qu'il s'est passé, c'est très grave", a déclaré vendredi 1er décembre sur franceinfo Claire Magone, la directrice générale de Médecins sans frontières (MSF). MSF pointe la responsabilité de l’armée israélienne dans les tirs qui ont fait deux morts le 18 novembre dernier à Gaza, contre un convoi de l'ONG qui tentait de fuir vers le sud du pays. Claire Magone assure que le convoi "de civils et d'humanitaires était clairement identifié", l'ONG avait également "informé les autorités israéliennes de ce convoi." Les voitures étaient "clairement identifiées, y compris sur le toit des véhicules".

"Nos équipes sont tombées nez à nez avec un tank israélien et des soldats israéliens qui leur ont tiré dessus", explique Claire Magone, qui assure avoir pu parler avec ses bénévoles pour comprendre ce qu'il s'était passé.  Elle affirme par ailleurs que "deux jours après, les Israéliens ont détruit les mêmes véhicules, qui était garés devant la clinique de MSF". "L'armée israélienne" a détruit les véhicules "avec un bulldozer" et a "mis le feu aux voitures, provoquant l'incendie de la clinique, dans laquelle les équipes s'étaient mises à l'abri". La directrice générale de MSF ne se prononce pas sur "l'intentionnalité" de l'armée mais constate que "les preuves ont été détruites".

"Aujourd'hui, il est impossible de déployer des secours dans des conditions pareilles", déplore-t-elle. "On se pose la question tous les jours, toutes les heures de notre capacité à rester" sur le territoire de Gaza, confie Claire Magone. L'ONG demande une explication aux autorités israéliennes ainsi qu'une enquête indépendante.

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