Iran : après la libération de Louis Arnaud, qui sont les trois autres Français détenus par Téhéran ?

L'homme de 36 ans est rentré en France jeudi matin. Mais trois autres Français sont détenus par le régime iranien. Leurs conditions de détention sont préoccupantes, selon leur famille.
Article rédigé par franceinfo
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A gauche, Sylvie Arnaud, la mère de Louis Arnaud, rentré jeudi en France, à droite Noémie Kohler, la soeur de Cécile Kohler, toujours retenue en Iran. Photo prise le 27 mai 2024 à Genève, en Suisse. (FABRICE COFFRINI / AFP)

Il était détenu dans les prisons iraniennes depuis presque deux ans. Louis Arnaud est arrivé dans la matinée du jeudi 13 juin en France, après sa libération. Emmanuel Macron s'est félicité de ce dénouement. Le chef de l'Etat appelle Téhéran à libérer les autres Français toujours détenus en Iran. Ils sont au nombre de trois.

"Je pense à Cécile, Jacques et Olivier." C'est le message posté mercredi soir par Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux. Cécile Kohler, 39 ans, et Jacques Paris sont détenus depuis deux ans. Ce couple était parti découvrir l'Iran pendant les vacances. Elle est professeure de lettres, originaire de Soultz, dans le Haut-Rhin. Lui est un Nantais à la retraite. Téhéran les accuse d'espionnage. Selon l'avocat de Cécile Kohler et Jacques Paris, ils sont incarcérés à l'isolement, dans la prison d'Evine, sans accès à l'air libre. La famille de Cécile Kohler n'a pas reçu de nouvelles depuis deux mois. "On sait que, par exemple, elle est dans une cellule de neuf mètres carrés avec d'autres femmes qui changent régulièrement", a témoigné sur France Bleu Alsace sa sœur Noémie Kohler. Une pétition pour réclamer la libération du couple a déjà réuni plus de 35 000 signataires.

Paris dénonce des "incarcérations arbitraires"

Du troisième détenu français, on ne connaît que le prénom, Olivier. Il a été interpellé à la fin de l'été 2022, à la même époque que Louis Arnaud qui vient d'être libéré, au moment où des manifestations de la jeunesse en Iran ont rendu les autorités particulièrement nerveuses. Elles ont accusé les pays occidentaux d'être à l'origine de ces mouvements. 

La diplomatie française, elle, dénonce des "incarcérations arbitraires". En mai dernier, Paris avait dénoncé dans un communiqué "la pratique odieuse de la République islamique des aveux forcés et publics, ainsi que les conditions de détention inhumaines et indignes infligées à nos compatriotes". Le Quai d'Orsay parle d'"otages d'Etat" et appelle à leur libération.

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