Irak : la Cour suprême déclare le référendum kurde "anticonstitutionnel"
Cette consultation avait été organisée en septembre, contre l'avis des autorités fédérales.
La crise ouverte entre Bagdad et le Kurdistan franchit un nouveau cap, lundi 20 novembre. La Cour suprême irakienne a déclaré "anticonstitutionnel" le référendum d'indépendance de cette région autonome, organisé le 25 septembre contre l'avis des autorités fédérales. L'annulation de ce vote est la condition préalable posée par Bagdad pour la reprise du dialogue avec le Kurdistan. Les autorités kurdes refusent quant à elles de revenir sur la victoire écrasante du "oui" lors de cette consultation.
Les kurdes ont perdu du terrain (et leur pétrole)
Depuis le référendum fin septembre, la crise n'a cessé de s'envenimer entre Erbil et Bagdad. Le 16 octobre, les forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes sont entrées en mouvement pour reprendre l'ensemble des zones revendiquées à la fois par le gouvernement régional kurde et Bagdad. Selon la Constitution, ces zones dépendent du pouvoir central irakien, mais leur statut doit encore être discuté.
Début novembre, Massoud Barzani, le président de la région autonome, a quitté son poste après avoir perdu la quasi-totalité des zones disputées et l'ensemble de leurs ressources pétrolières, qui auraient pu assurer la viabilité économique d'un hypothétique Etat kurde.
La semaine dernière, le gouvernement du Kurdistan irakien a déclaré "respecter" les décisions de la Cour suprême irakienne. Il a notamment dit respecter une décision précédente, insistant sur "l'unité de l'Irak" et avait assuré vouloir en faire "une base pour le dialogue".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.