VRAI OU FAKE : la Russie bombarde-t-elle des civils ?
Le 3 mars 2022, une frappe militaire russe a causé la mort de 47 personnes dans un quartier résidentiel à Tchernihiv, en Ukraine. Le Kremlin assure ne viser que des cibles militaires. Cependant, aucune zone militaire ne se trouvait à proximité du quartier.
Le 3 mars dernier, à Tchernihiv (Ukraine), dans une ville située au nord de Kiev (Ukraine), au moins 47 personnes sont décédées lors d’une frappe militaire russe. Le Kremlin n’a pas communiqué au sujet de cette attaque, mais il assure ne viser que des cibles militaires. Une Ukrainienne présente sur place le jour du bombardement explique qu’il n’y avait aucun bâtiment militaire à proximité. "Je vis à Tchernihiv depuis 20 ans. Je connais parfaitement le quartier, il est à côté de chez mes parents, c’est un endroit résidentiel... À côté du lieu des frappes, il y a quelques commerces, une école et un parc pour enfants, mais aucun site militaire", a-t-elle assuré.
Une enquête ouverte pour crime de guerre
Amnesty International a vérifié les images juste après les attaques. L’organisation parvient au même constat. Selon Cécile Coudriou, la présidente d’Amnesty International France, huit bombes ont été lâchéees sur un quartier résidentiel, "c’est une zone où il n’y avait absolument pas de cible militaire", confirme-t-elle. S’agit-il de missiles qui ont raté leurs cibles ? La Cour pénale internationale a en tout cas annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête sur de possibles crimes de guerre commis en Ukraine.
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