Guerre en Ukraine : quels leviers possibles dans les négociations avec la Russie ?
Invité du 23h de franceinfo, Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po, a réagi à l'annonce par la Turquie d'une avancée sur le terrain des négociations dans la guerre en Ukraine, qui lui semble peu probable.
Faut-il croire à une avancée diplomatique dans le conflit en Ukraine, comme l'assure la Turquie ? "J'ai beaucoup de mal à y croire, tout simplement parce que les exigences russes sont complètement invraisemblables. Non seulement la neutralité de l'Ukraine, qui n'est pas possible sans garantie de sécurité sérieuse, mais surtout le fait d'accepter la reconnaissance de l'annexion illégale de la Crimée en 2014 et de larges territoires du Donbass. L'équipe de Volodymyr Zelensky l'a d'ailleurs dit clairement : comment est-ce que l'Ukraine pourrait accepter un démembrement et un renoncement à sa souveraineté et à son intégrité territoriale ?", a commenté Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po spécialiste de la Russie, sur le plateau du 23h de franceinfo.
Une marge de manœuvre limitée
"Quand un État comme la Russie de M. Poutine commet des crimes de guerre d'une telle violence, d'une telle atrocité (...), comment peut-on imaginer qu'on puisse repartir comme si rien ne s'était passé ?", a-t-il poursuivi, estimant par ailleurs "impossible" que le fait que Vladimir Poutine soit traduit ou non devant la justice pour crimes de guerre fasse partie des négociations. Ces poursuites sont "une exigence du droit international", a-t-il affirmé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.