Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine reconnaît que les sanctions internationales peuvent avoir des conséquences "négatives" sur l'économie
Un premier aveu. Vladimir Poutine a admis pour la première fois, mercredi 29 mars, que les sanctions internationales "peuvent" avoir des conséquences "négatives" à "moyen terme" sur l'économie russe. Depuis le début de la guerre en Ukraine, une pluie de sanctions touche de nombreux secteurs de l'activité russe, dont celui stratégique des hydrocarbures. Si le chômage en Russie "est à son niveau le plus bas", à 3,6%, et que l'inflation "va tomber en dessous des 4%", selon Vladimir Poutine, "cela ne veut pas dire que tous les problèmes ont déjà été résolus". "Le retour à une trajectoire de croissance ne doit pas nous faire se relâcher", a-t-il encore déclaré, appelant à "garantir la souveraineté économique" de la Russie.
Vladimir Poutine a ainsi réclamé au gouvernement et aux dirigeants économiques d'"assurer le lancement rapide de nouveaux projets dans les industries manufacturières, en particulier dans la production de produits de haute technologie", un secteur frappé par le départ de nombreux spécialistes à l'étranger. "Notre système financier devrait jouer un rôle important pour répondre aux besoins des exportateurs. Et nous devons remplacer les entreprises occidentales qui travaillaient dans ce créneau", a-t-il encore demandé.
Ces propos de Vladimir Poutine interviennent une semaine après un sommet à Moscou avec son homologue chinois, Xi Jinping, lors duquel les deux dirigeants ont dit vouloir "approfondir" les relations économiques russo-chinoises. Mais de nombreux observateurs y ont vu un signe de la dépendance grandissante de Moscou vis-à-vis de Pékin, dont l'économie a largement capté les exportations de gaz et de pétrole russe, visées par les sanctions des pays occidentaux.
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