Guerre en Ukraine : les exportations de gaz russe s'effondrent, pas celles de pétrole
Bilan mitigé pour les exportations d'hydrocarbures russes. Les exportations de gaz se sont écroulées de 25,1% en 2022, plombées par les sanctions internationales, tandis que celles de pétrole ont, elles, augmenté de 7,6% sur la même période, a annoncé lundi 13 février le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie, Alexandre Novak.
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La chute de la demande pour le gaz provient du "refus des pays européens d'acheter du gaz russe, ainsi qu'au sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2", a-t-il justifié dans un article publié sur le site russe spécialisé "Politique Energétique". Cette annonce intervient après près d'un an de conflit en Ukraine, période au cours de laquelle les alliés de Kiev ont adopté une pluie de sanctions internationales visant le secteur énergétique russe pour limiter les revenus de Moscou. L'Union européenne, autrefois premier client du gaz russe, a ainsi drastiquement réduit ses importations au cours de l'année 2022.
La nouvelle demande en provenance de l'Asie-Pacifique
Le vice-Premier ministre russe s'est toutefois réjoui "de voir le potentiel de croissance de l'approvisionnement en gaz de la région Asie-Pacifique", vers qui les livraisons de gaz via le gazoduc "Force de Sibérie" dans l'Extrême-Orient russe "ont augmenté de 48% et ont atteint un maximum historique de 15,4 milliards de m3" en 2022.
En revanche, les Européens continuent d'acheter en moindre quantité du gaz naturel liquéfié (GNL), issu des nombreuses réserves russes et transporté par voie maritime sur des méthaniers. Ses exportations dans le monde entier "ont augmenté de 7,9% l'an dernier", à 45,7 milliards de m3, a-t-il assuré.
Du côté de l'or noir, la Russie a augmenté de 7,6% ses exportations de pétrole en 2022, à 242 millions de tonnes, malgré l'embargo européen et le prix plafond à l'exportation imposé depuis début décembre par l'Union européenne, le G7 et l'Australie. L'Inde, la Chine et la Turquie ont particulièrement augmenté leur consommation de brut russe. "Cette année, il est prévu de livrer plus de 80% des exportations de pétrole et 75% des produits pétroliers vers des 'pays amicaux'", a conclu Alexandre Novak.
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