Conférence de Paris sur l'Ukraine : il s'agit de montrer que les Européens peuvent "monter en capacité de production industrielle", analyse le secrétaire général du Cevipof

Une vingtaine de chefs d'État européens se réunissent à l'Élysée, dans la soirée du lundi 26 février, afin de discuter de l'aide apportée à l'Ukraine. Une conférence qui se tient alors que les forces ukrainiennes sont dans une situation difficile. "Il est évident que la guerre d'attrition dure depuis maintenant deux ans, et que la Russie mise sur un triple épuisement de l'adversaire. Elle mise sur un épuisement de l'Ukraine en termes de nombre d'hommes", "un épuisement des opinions publiques européennes" et "un épuisement des ressources occidentales", expose Florent Parmentier, secrétaire général du Cevipof, dans le 19/20 info.

Des éléments "symboliques" et "tout à fait concrets"

"Sur la capacité industrielle, l'Ukraine a été en capacité de pouvoir répondre, et faire mieux que se défendre, à partir du moment où elle a eu un ensemble de livraisons d'armements de la part de ses partenaires", poursuit Florent Parmentier. "Mais la question est de se demander : à partir de là, quels sont les moyens pour les Européens de continuer à livrer des armements pour que l'Ukraine puisse continuer son combat ?", interroge-t-il.

"C'est là, finalement, que cette réunion de chefs d'État est importante", en permettant de montrer la capacité des Européens à "donner à la fois des éléments symboliques de soutien à l'Ukraine, mais aussi des éléments tout à fait concrets, à savoir montrer que les Européens sont capables de monter en capacité de production industrielle sur de l'économie de défense", analyse le secrétaire général du Cevipof.