Nord Stream : l'Agence spatiale européenne fait état de "la plus grande fuite de méthane" jamais détectée par ses satellites
La fuite, d'environ "79 tonnes par heure", a été enregistrée par des satellites le 30 septembre, non loin du Danemark et de la Suède, au-dessus du gazoduc Nord Stream 2.
L'Agence spatiale européenne (ESA) a rapporté jeudi 6 octobre qu'une fuite de méthane d'environ "79 tonnes par heure" avait été enregistrée par des satellites le 30 septembre, au-dessus du gazoduc Nord Stream 2, cible d'un probable "sabotage" selon les enquêteurs suédois en charge du dossier. Ces émissions constituent "la plus grande fuite de méthane provenant d'une unique source jamais détectée" par ce programme de satellites.
Le 30 sept, les observations effectuées par les satellites @ghgsat ont permis d'estimer que le taux d'émission dérivé de la 1ère mesure de la concentration de méthane était de 79 000 kg/heure, soit la plus importante fuite de méthane d'une source unique jamais détectée par GHGSat pic.twitter.com/LMlANiZYI8
— ESA France (@ESA_fr) October 6, 2022
"Ce taux d'émission est extrêmement élevé, d'autant plus qu'il a été détecté quatre jours après le début des fuites [sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2] et qu'il ne concerne qu'un seul des quatre points de fuite", a insisté l'ESA (lien en anglais), rappelant également l'impact environnemental du gaz en question.
"Même si le méthane se dissout partiellement dans l'eau (...), il s'agit du deuxième gaz à effet de serre anthropique le plus abondant dans notre atmosphère, à l'origine du changement climatique", a expliqué l'agence, ajoutant être dans l'attente d'enquêtes supplémentaires pour déterminer les causes de la fuite.
>> Gazoducs Nord Stream 1 et 2 : quel est l'impact des fuites de méthane sur le climat ?
Hors service à cause de la guerre en Ukraine, les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique ont été tous deux touchés par des fuites spectaculaires précédées d'explosions sous-marines, fin septembre. Survenues soudainement, ces fuites seraient la conséquence d'"actes délibérés", selon le Danemark. La Suède s'est saisie d'une enquête pour "sabotage aggravé" et l'Union européenne a mis en garde contre toute attaque ciblant ses infrastructures.
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