Annonces d'Emmanuel Macron après la Convention citoyenne pour le climat : "J'ai appris à être prudent, donc je dis 'chiche'", lance Nicolas Hulot
Le travail réalisé par les membres de la Convention citoyenne "est une première pierre que le gouvernement devrait mettre en œuvre sans tarder", a estimé l'ancien ministre de la Transition écologique.
Emmanuel Macron s'est engagé lundi à reprendre 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne pour le climat. "J'ai entendu son discours, comme souvent à l'oral on est dans une forme d'ambition. Mais j'ai appris à être prudent, donc je dis 'chiche'", a réagi jeudi 2 juillet sur franceinfo Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique.
"Cette Convention citoyenne pose un kit d'action sur la table et dit au gouvernement, 'voilà ce que vous devez commencer à faire'", a jugé Nicolas Hulot. Pour certaines propositions, l'éventualité d'un référendum a été évoquée. "S'il doit y avoir un référendum, il doit se limiter aux questions qui portent sur la constitutionnalité", a estimé l'ancien ministre de la Transition écologique.
Il ne faut pas attendre et tout remettre soit à un référendum soit à une loi. Il y a un projet de loi rectificatif de finances dans quelques temps, il y a déjà énormément de choses qui peuvent être mises en action.
Nicolas Hulotà franceinfo
Le travail réalisé par les membres de la Convention citoyenne "est une première pierre que le gouvernement devrait mettre en œuvre sans tarder. J'espère qu'il y aura une deuxième étape", a déclaré Nicolas Hulot. "Avec Laurent Berger (CFDT) et un certain nombre d'associations, on appelle dès la rentrée à une grande conférence de transition et de transformation, parce qu'il faut qu'ensemble on définisse un idéal commun, où est-ce qu'il faut mettre nos investissements, qu'est ce qui est compatible avec les enjeux écologiques, qu'est-ce qu'il va falloir réduire, supprimer et transformer. Ce grand moment, il faut le faire sans tarder."
Le débat sur la réduction de la vitesse à 110 km/h a été reporté, ce qu'approuve Nicolas Hulot, car cela aurait pu "prendre en otage tout le reste des propositions, qu'on se focalise là-dessus et qu'on oublie le travail". "Le président a bien fait de le mettre de côté. C'était un peu prématuré et le président a bien fait d'ajourner cette proposition."
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