Azerbaïdjan : un sentiment de revanche

Au bord de la mer, la capitale de l’Azerbaïdjan est loin des montagnes du Haut-Karabakh. Plus de 400 km, aucun signe de l’opération militaire ici, mais les habitants rencontrés ce jeudi 5 octobre sont satisfaits du résultat. Pourquoi, selon eux, des Azerbaïdjanais devraient-ils s’installer au Haut-Karabakh ? Parce que certains avaient fui la région, lors de la guerre, avec les Arméniens, il y a plus de 30 ans. En banlieue de la capitale, ils sont 5 000 dans un quartier construit pour eux. 

Ilham Aliyev furieux contre la France 

La reconquête de la région séparatiste leur redonne l’espoir d’un possible retour au pays. "Bien sûr tout le monde aimerait y retourner, toutes les générations confondues", déclare une femme. Côté azerbaïdjanais, l’opération militaire lancée le 19 septembre par le président Aliyev est très largement plébiscitée, par les 10 millions d’habitants, comme un juste retour de l’histoire.  

Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, était invité ce jeudi à Grenade en Espagne pour un sommet européen où il est question du Haut-Karabakh mais il a annulé, furieux contre la France. Que reproche-t-il à la France ? Éléments de réponse avec Anne Ponsinet, depuis Baku, où se trouve Ilham Aliyev. "L’Azerbaïdjan reproche à la France ce qu’il appelle sa politique de militarisation. C’est évidemment une référence au récent feu vert français pour la livraison d’armes à l’Arménie. La France a déclaré que ces livraisons se feraient sans esprit d’escalade, mais c’est une des raisons pour lesquelles le président Aliyev ne s’est pas rendu aujourd’hui à la réunion avec le Premier ministre arménien à Grenade", rapporte Anne Ponsinet.