Haut-Karabakh : des sanctions contre l'Azerbaïdjan ne sont "pas à l'ordre du jour", déclare la ministre des Affaires étrangères sur France 2

Article rédigé par Thibaud Le Meneec, Marion Bothorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Une distribution du Programme alimentaire mondial à Goris en Arménie, le 29 septembre 2023. (ANTHONY PIZZOFERRATO / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a indiqué jeudi avoir invité le président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien d'ici fin octobre, pour des pourparlers à Bruxelles.

Ce qu'il faut savoir

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Malgré l'exode massif de milliers d'Arméniens, obligés de fuir après l'offensive victorieuse de Bakou au Haut-Karabakh, la discussion doit se poursuivre avec l'Azerbaïdjan. Invitée sur le plateau de France 2, jeudi 5 octobre, lors d'une édition spéciale consacrée à la situation dans ce territoire, Catherine Colonna a indiqué que des sanctions contre Bakou ne sont "pas à l'ordre du jour". La ministre des Affaires étrangères a repris des propos tenus, plus tôt dans la journée depuis Grenade, par Emmanuel Macron. Au sommet de la Communauté politique européenne, le président français a notamment affirmé "qu'il fa[llai]t continuer à discuter avec l'Azerbaïdjan". Pourtant, la cheffe de la diplomatie française a estimé que la situation sur place "ressemble" à une épuration ethnique. Suivez notre direct. 

L'Azerbaïdjan prêt à des pourparlers avec l'Arménie sous médiation de l'UE. Malgré son absence au sommet de Grenade, Bakou se dit "prêt à participer prochainement à Bruxelles à des réunions tripartites entre l'Union européenne, l'Azerbaïdjan et l'Arménie", assure un conseiller de la présidence azerbaïdjanaise. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a indiqué jeudi avoir invité le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian d'ici fin octobre, à Bruxelles, afin de réduire les tensions entre les deux pays. 

L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'accusent mutuellement de tirs. Ces frappes près de la frontière n'ont pas fait de blessés. Le ministère de la Défense arménien a affirmé que des soldats azerbaïdjanais avaient "ouvert le feu" sur un véhicule transportant des provisions autour de 13h50 près de Norabak, ville arménienne située tout près de la frontière. Côté azerbaïdjanais, le ministère de la Défense a évoqué des tirs arméniens contre ses troupes dans une région voisine. Aucun blessé n'a été signalé. 

Le Parlement européen dénonce une "épuration ethnique". Dans un texte voté à une très large majorité, le Parlement européen s'est prononcé jeudi en faveur de sanctions "ciblées" contre les dirigeants azerbaïdjanais, qui se seraient rendus coupables de violations des droits humains et du cessez-le-feu au Haut-Karabakh. Les parlementaires souhaitent aussi un "réexamen complet des relations de l'Union européenne avec l'Azerbaïdjan".