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Des écrits du soldat américain Bowe Bergdahl révèlent une personnalité fragile

Le "Washington Post" a pu avoir accès à des écrits du sergent libéré samedi 31 mai après cinq années passées aux mains des talibans

Article rédigé par franceinfo
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Capture d'écran d'une vidéo postée le 4 juin 2014, sur un site officiel des talibans, montrant le sergent Bowe Bergdahl en Afghanistan avant d'être confié aux forces spéciales américaines. (AFP / AL-EMARA)

Après cinq années de captivité aux mains des talibans, le soldat américain Bowe Bergdahl a été libéré, samedi 31 mai. Le Washington Post (en anglais) s'intéresse dans son édition du 11 juin à sa personnalité, à travers différents écrits dont le journal a pu prendre connaissance. Si les conditions de sa capture font polémique aux Etats-Unis, certains s'interrogeant sur le fait qu'il puisse être un déserteur, le Washington Post évoque, lui, sa personnalité fragile. Le journal s'appuie sur des documents, journal intime, e-mails, ordinateur... qu'une amie du soldat a reçus quelques jours après la disparition de Bowe Bergdahl en Afghanistan. Ce dernier l'avait en effet désignée comme destinataire de ces affaires en cas de problème.

Avant de rejoindre l'armée, le quotidien rappelle que Bowe Bergdahl a été "réformé" par les garde-côtes après seulement 26 jours d'entraînement. Si le motif de cette décision reste inconnue, des amis proches ont confié au Washington Post qu'ils s'inquiétaient à cette époque de la santé mentale de Bowe Bergdahl. Le quotidien pose alors la question du recrutement de Bowe Bergdahl par l'armée en 2008, connaissant cette fragilité.

Des propos confus

Le Washington Post a pu lire des écrits rédigés par le soldat lors de son entraînement pour l'Afghanistan et avant son affectation dans l'est du pays, en 2009. Bowe Bergdahl assure qu'il est "inquiet".  Il semble perturbé à l'approche de cette mission. Ses propos sont confus et énigmatiques, il affirme qu'il ne "doit pas perdre la passion de la beauté". Dans un e-mail envoyé à une amie, en juin 2009, deux semaines avant son départ pour l'Afghanistan, il parle de son envie de "s'éloigner en Chine, à travers les montagnes", raconte le journal américain.

L'amie destinataire de ces messages a décidé de confier ces écrits au Washington Post car, face aux accusations de désertion, elle a souhaité montrer l'aspect "sensible et vulnérable de son ami". 

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