Cet article date de plus de quatre ans.

Centrafrique : la Russie veut une levée de l'embargo sur les diamants

L'exploitation des mines situées dans les zones contrôlées par les groupes armés est officiellement interdite.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des chercheurs de diamants dans une mine de Banengbele en République centrafricaine, en mai 2015. (PATRICK FORT / AFP)

Moscou, qui présidera en 2020 l'initiative internationale luttant contre les "diamants de guerre", souhaite légaliser l'exploitation et l'exportation des mines partout en Centrafrique.

Une alliance en diamant

Comme d’autres grandes puissances, la Russie s'intéresse au continent africain et la Centrafrique en est un parfait exemple. Renforcement du pouvoir en place, livraison d’armes, agents privés pour ramener la sécurité… Cette coopération amorcée en 2018 lui permet de bénéficier de concessions minières. La société russe Lobaye Invest a d'ailleurs récemment obtenu le droit d’exploiter plusieurs mines dans le pays, très riche en pierres précieuses, comme le souligne RFI

Une exploitation minière dans les règles

Premier producteur mondial de diamants, la Russie a un important savoir-faire minier qu’elle compte bien mettre à profit en Centrafrique. Si des accords ont déjà été signés pour explorer et exploiter les sols, il faut bien que ce soit fait dans les règles. Le Processus de Kimberley, un système de certification internationale, interdit jusqu'à présent l’exportation de diamants à partir de zones contrôlées par des groupes armés (la majorité du territoire centrafricain). Un embargo qui vise à éliminer les "diamants du sang" ou "diamants de la guerre", utilisés par les groupes armés afin de financer les conflits et déstabiliser les gouvernements légitimes. 

La Russie, qui présidera le Processus de Kimberley en 2020, souhaite légaliser l'exploitation et l'exportation du diamant à partir de l'ensemble du territoire de la Centrafrique. Selon le vice-ministre russe des finances Alexeï Moïsseïev, "les interdictions actuelles sont injustes envers les pauvres pour qui c'est le seul moyen de gagner leur vie".

Reste à savoir si la levée de l’embargo sur les diamants profitera aux Centrafricains. Très riche en ressources, le pays situé au cœur de l’Afrique reste l’un des plus pauvres du continent.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.