Vrai ou Fake : les théories du complot et le génocide des Tutsi au Rwanda
Emmanuel Macron est au Rwanda, jeudi 27 mai, pour une visite hautement symbolique après plus de 25 ans de tensions diplomatiques liées au rôle de la France dans le génocide de 1994. Ce génocide a coûté la vie à plus de 800 000 personnes, essentiellement des Tutsi, entre avril et juillet 1994.
Dans les années 60, le Rwanda obtient son indépendance avec le départ des colonisateurs belges. Les Hutu, majoritaires dans le pays, vont se retourner contre les Tutsi qui représentent 15% de la population rwandaise et sont considérés comme une élite par les Belges. Rapidement, des théories complotistes vont se créer contre les Tutsi. Pour les extrémistes hutu, les Tutsi sont avides de reconquérir le pouvoir. La propagande hutu va même diffuser des années 60 à 90 un faux document attestant d'un soi-disant plan de colonisation tutsi en Afrique centrale. Ces thèses complotistes sont utilisées pour légitimer des massacres de Tutsi.
L'attentat contre le président, déclencheur du génocide
À la fin des années 80, se créé le FPR, Front populaire rwandais, un mouvement politique et militaire fondé par des réfugiés tutsi. Progressivement, tous les Tutsi vont être assimilés au FPR. En 1994 arrive l'évènement qui va déclencher le génocide : l'attentat contre le président rwandais. À ce jour, aucune preuve n'existe pour affirmer que des Tutsi seraient les auteurs de cet attentat. L'hypothèse privilégiée penche plutôt vers des extrémistes hutu. Entre avril et juillet 1994, plus de 800 000 personnes, essentiellement des Tutsi, ont été massacrés.
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