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Centrafrique : une quinzaine de civils tués par des rebelles, selon ONU

Le pays, le deuxième le moins développé au monde, est le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile, même si elle a considérablement baissé d'intensité depuis quatre ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des familles déplacées observent le passage d'un convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), à la périphérie de Bangassou, le 3 février 2021. (ALEXIS HUGUET / AFP)

Une quinzaine de civils ont été tués dans des attaques de groupes armés les 6 et 7 décembre dans le centre-est de la Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l'armée, a annoncé l'ONU. A Boyo, à environ 400 kilomètres à l'est de la capitale Bangui, "une quinzaine de civils ont été tués" selon la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), évoquant également "des cas d'amputation, d'extorsion et destruction d'habitations et près de 1 500 personnes déplacées". L'ONU a pointé du doigt la responsabilité d'une milice dominée par les chrétiens et les animistes, les anti-balaka, dans ces attaques.

Guerre civile

Lorsque la guerre civile a éclaté en 2013 après un coup d'Etat mené contre le président François Bozizé par la Séléka, une alliance de groupes armés à majorité musulmane, le président déchu a formé les anti-balaka pour faire face à cette rebellion. Depuis le conflit centrafricain perdure, mais a considérablement baissé d'intensité depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent d'échapper au pouvoir central. Une coalition de groupes rebelles a lancé en décembre 2020 une offensive pour tenter de renverser le chef de l'État Faustin Archange Touadéra qui briguait un deuxième mandat.

Sous influence

Réélu, Faustin Archange Touadéra a appelé à la rescousse Moscou et Kigali qui ont massivement dépêché des paramilitaires russes, des "mercenaires" de la société privée Wagner, selon l'ONU, et des soldats d'élite rwandais. Ces forces ont reconquis la grande majorité du pays et repoussé les rebelles dans la brousse, d'où ils multiplient les actions de guérilla. La Minusca "condamne fermement les récentes violences ciblant délibérément les populations civiles" et a également mis en garde sur les "risques de ciblage et d'exactions exclusivement dirigés contre les communautés peules qui pourraient être commis". Le 28 novembre, une trentaine de civils et deux militaires ont été tués dans des attaques menées selon les autorités par un autre groupe rebelle, les 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation), majoritairement composés de Peuls, très puissants dans le nord-ouest de la Centrafrique.

Le président Faustin Archange Touadéra a décrété le 15 octobre "un cessez-le-feu unilatéral" de son armée et de ses alliés pour favoriser l'ouverture prochaine d'un dialogue. Les principaux groupes armés avaient annoncé qu'ils respecteraient également un cessez-le-feu.

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