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Météo : visualisez en deux graphiques pourquoi ce mois de mai risque d'être le plus chaud jamais observé dans l'Hexagone

Après un week-end déjà chaud, Météo France prévoit des températures maximales supérieures à 30°C sur plusieurs régions dans les prochains jours. De quoi anticiper un probable record.

Article rédigé par franceinfo
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Un champ en Vendée, département placé en alerte sécheresse en raison du niveau bas des nappes phréatiques, le 11 mai 2022. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS)

Le thermomètre a affiché 30°C à Bordeaux le week-end dernier et les températures maximales vont approcher les 34°C mercredi et jeudi dans une bonne partie du pays, selon Météo France. Le mois de mai n'est pas encore terminé, mais ses températures sont déjà dans le rouge : il pourrait être le plus chaud jamais observé, et (presque) le plus sec, dans l'Hexagone.

Pour les prochains jours, Météo France souligne que "les maximales seront comprises entre 30 et 34°C sur la plupart des régions, à l'exception des régions proches de la Manche et du littoral méditerranéen. Certaines villes comme Lyon pourraient connaître au moins cinq jours de suite dépassant le seuil de forte chaleur (30°C)". Un événement rarissime pour un mois de mai : cela n'avait été observé qu'une seule fois sur le dernier siècle, en mai 1945. "Il s'agit d'un épisode de chaleur exceptionnel par sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique", pointe l'agence.

Résultat, mai 2022 est en bonne voie pour battre le record du mois de mai le plus chaud en France hexagonale, sachant que les premières analyses météorologiques harmonisées au niveau national datent de 1947. Du 1er au 15 mai, l'indicatif thermique national (une moyenne à l'échelle du pays), s'élève déjà à 16,6°C. En un siècle de mesure, seuls cinq mois de mai avaient présenté des valeurs supérieures. Le pire étant celui de 2011, où la moyenne avait atteint 16,88°C. "Il est maintenant fort probable que, sur l'ensemble du mois, le précédent mois de mai le plus chaud, mai 2011, soit détrôné par mai 2022 au vu des tendances à moyenne échéance qui n'envisagent pas de baisse brutale des températures", explique Météo France.

Un déficit de 25% de pluie en avril

De 1950 à 1970, seuls six mois de mai ont dépassé la normale, qui correspond à une moyenne de 15,04°C calculée par l'institut entre 1981 et 2010. Ces vingt dernières années, on en dénombre 13. Ils sont en rouge dans le graphique ci-dessous.

Du côté des précipitations également, la situation est inquiétante. Lorsqu'on observe les données pluviométriques entre le 1er mars et le 31 mai de chaque année à l'échelle de la France métropolitaine, 2022 est pour l'instant une année très sèche. Il n'a plu que 112,6 mm en moyenne sur le territoire. C'est pour l'instant la deuxième mesure la plus faible depuis que les données existent. Là encore, le printemps 2011 avait été la période la plus tendue en termes de précipitations. 

Météo France prévoit néanmoins un épisode pluvieux en fin de semaine. Mais cela ne suffira probablement pas à compenser le déficit de 25% en pluie enregistré en avril. Alors même que la saison de recharge des nappes phréatiques, allant de septembre à mars, enregistrait déjà un déficit de 20%. Depuis le début du mois d'avril, de plus en plus de préfets prennent des arrêtés de restrictions d'eau face à la crainte d'une sécheresse dans les semaines et les mois à venir.

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