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Remaniement : le climat reste-t-il l'urgence du gouvernement Borne II ?

Après le remaniement, le ministère de la Transition écologique tombe de la 5e à la 10e place dans l'ordre protocolaire. Et le projet de loi d'accélération sur les énergies renouvelables ne passera pas à l'Assemblée nationale avant le mois de septembre.

Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Christophe Béchu dans la cour du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le 20 mai 2022 (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

C'est un classement symbolique, mais qui a son importance. L'ordre protocolaire du deuxième gouvernement d'Élisabeth Borne a été publié, lundi 4 juillet. Le ministère de la Transition écologique dégringole de la 5e à la 10e place, juste devant celui de la Transition énergétique, 11e. Le climat était pourtant l'une des trois urgences fixées par la Première ministre après sa nomination, fin mai, avec le pouvoir d'achat et la santé. Après la défaite d'Amélie de Montchalin aux élections législatives, Christophe Béchu la remplace à ce poste. Le maire d'Angers, ex-Les Républicains, était ministre chargé des Collectivités territoriales depuis un mois.

>>  Remaniement : Ecologie, Intérieur, Travail… Quels sont les ministères les plus instables depuis vingt ans ?

Quant au projet de loi d'accélération sur les énergies renouvelables, sa présentation devant l'Assemblée nationale est repoussée de juillet à septembre. Le texte ne sera donc pas à l'agenda de la session extraordinaire à l'Assemblée au début de cet été. Avec ses 150 articles, il doit permettre à la France de rattraper son retard dans le développement de l'éolien et du solaire. La France est le seul pays à ne pas avoir atteint les objectifs fixés par l'Union européenne.

"Chaque mois compte"

Le syndicat des énergies renouvelables (SER) espérait des nouvelles mesures rapidement pour faciliter les implantations. "Chaque mois compte, souligne Xavier Daval, président de la Commission solaire du SER. Nous souhaitons que les bonnes décisions soient prises. Et ces décisions, une fois prises, risquent d'avoir  des effets sur les projets et sur la capacité de la filière à construire et à délivrer des kilowattheures avec un temps de retard."

Même incertitude sur la prise en compte de l'urgence chez Jean-François Juillard, directeur général de Greenpeace France : "Avec Emmanuel Macron et ses différents gouvernements, on prend du retard sur les objectifs climatiques de la France. Donc, on n'est pas en confiance."

Le Réseau action climat, qui fédère 26 associations, regrette également que le plan de sobriété énergétique ne s'applique qu'à partir de l'automne. Un "flottement" alors qu'il y a un doute sur la capacité à fournir suffisamment d'énergie l'hiver prochain.

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