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Remaniement : départ de Damien Abad, retour de Marlène Schiappa... Découvrez la composition du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne

La liste du gouvernement Borne 2 a été dévoilée lundi matin. 

Article rédigé par franceinfo
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La Première ministre Elisabeth Borne à Matignon, le 28 juin 2022. (THOMAS COEX / AFP)

Des ministres maintenus, d'autres qui changent de poste. L'équipe qui constitue le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne a été dévoilée, lundi 4 juillet, par un communiqué de l'Elysée. Après plusieurs jours de tractations dans un contexte post-législatives très délicat pour la majorité présidentielle, la liste des nouveaux ministres réserve finalement peu de surprises. Pas de grosses entrées à droite comme à gauche ou de personnalités médiatiques de la société civile. Voici la composition du gouvernement Borne II, qui comprend 42 noms (Première ministre, ministres, ministres délégués et secrétaires d'Etat), avec une parité respectée. 

Ceux qui restent à leur poste

Il l'a annoncé lui-même sur France Inter"Ce n'est pas un scoop", a souri Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique est conforté à son poste. Autre poids lourd du gouvernement également venu de la droite et mainenu lui aussi : Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur voit même son périmètre élargi puisqu'il est désormais en charge de l'outre-mer.

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, est conforté également, tout comme Eric Dupond-Moretti à la Justice, Sébastien Lecornu à la Défense, Marc Fesneau à l'Agriculture, Catherine Colonna à l'Europe et aux Affaires étrangères, Olivier Dussopt au Travail, Sylvie Retailleau à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Stanislas Guerini à la Transformation et à la Fonction publiques, Rima Abdul-Malak à la Culture, Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique, Amélie Oudéa-Castéra, aux Sports et aux Jeux olympiques et paralympiques.

Sont également confirmés comme ministres délégués ou secrétaires d'Etat : Gabriel Attal aux Comptes publics, Isabelle Rome à l'Egalité entre les femmes et les hommes et Charlotte Caubel à l'Enfance. Quant à Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d'Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux visée par une enquête après le dépôt de deux plaintes pour viol, elle est elle aussi maintenue à son poste. 

Ceux qui changent de portefeuille

Ils étaient déjà ministres dans la précédente équipe Borne. Ils le restent mais changent de poste. Le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, remplace Olivia Grégoire comme porte-parole du gouvernement, chargé du Renouveau démocratique. L'ex-ministre de la Santé sous le précédent quinquennat est connu du grand public pour son implication dans la crise du Covid. Olivia Grégoire est pour sa part nommée ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l'Artisanat et au Tourisme. C'est Franck Riester, président d'Agir, qui va reprendre la sensible et stratégique fonction de ministre des Relations avec le Parlement. Ses débuts seront forcément scrutés dans un contexte de majorité relative à l'Assemblée nationale. 

Clément Beaune, ancien ministre délégué chargé de l'Europe, qui s'est notamment occupé de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, quitte les Affaires étrangères pour devenir ministre délégué chargé des Transports. Christophe Béchu, ministre délégué en charge des Collectivités territoriales et proche d'Edouard Philippe, est lui promu ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. 

Ceux qui reviennent au gouvernement

Marlène Schiappa revient dans le jeu politique. L'ancienne secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes puis ministre déléguée chargée de la Citoyenneté est nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative. La médiatique ministre venait de sortir un livre intitulé C'est une bonne situation, ça, ministre ? (Editions de l'Observatoire). Sarah El Haïry, députée du MoDem, revient à son précédent poste lors du premier quinquennat Macron comme secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Autre retour, celui de Geneviève Darrieussecq, ex-ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants dans le gouvernement Castex et cette fois nommée ministre déléguée chargée des Personnes handicapées. 

Ceux qui arrivent

Ils n'ont jamais été au gouvernement et s'apprêtent à faire leurs premiers pas comme ministre. Jean-Noël Barrot, député et secrétaire général du MoDem, est nommé ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications. Le médecin urgentiste François Braun, auteur de la "mission flash" sur les urgences, est nommé ministre de la Santé et de la Prévention. Jean-François Combe, directeur général de la Croix-Rouge, est pour sa part nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. Caroline Cayeux, maire divers droite de Beauvais (Oise), devient ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales. Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ville dans laquelle s'était rendue Emmanuel Macron lors de la campagne des législatives, est nommé ministre délégué chargé de la Ville et du Logement.

Jean-François Carenco, haut fonctionnaire et président de la Commission de régulation de l'énergie, est nommé ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé des Outre-mer. Laurence Boone, ex-conseillère économique de François Hollande et chef économiste à l'OCDE, prend elle le poste de Clément Beaune en devenant secrétaire d'Etat chargée de l'Europe. Le député LREM des Français de l'étranger, Roland Lescure, est nommé ministre délégué chargé de l'Industrie. Le député du Haut-Rhin et ex-président du groupe Agir à l'Assemblée nationale, Olivier Becht, est ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger.

La député LREM de Meurthe-et-Moselle Carole Grandjean est nommée ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels. Agnès Firmin Le Bodo, députée Horizons de Seine-Maritime, est nommée ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé. Hervé Berville, député LREM des Côtes-d'Armor, devient secrétaire d'Etat chargé de la Mer. Sonia Backès, présidente de l'Assemblée de la province sud de Nouvelle-Calédonie, est promue secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté. Patricia Mirallès, députée LREM de l'Hérault, est nommée secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. Bérangère Couillard, députée LREM de Gironde, est nommé secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie. Enfin, Dominique Faure, député LREM de Haute-Garonne, est nommé secrétaire d'Etat en charge de la Ruralité. 

Ceux qui partent

Il était extrêmement fragilisé, sa position devenant de plus en plus intenable au fur et à mesure que les révélations s'accumulaient. Damien Abad, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapés, sous le coup d'une enquête pour tentative de viol, est sorti du gouvernement.

Les ministres Amélie de Montchalin, Brigitte Bourguignon et Justine Benin quittent elles, comme prévu, le gouvernement après leur défaite aux législatives. Yaël Braun-Pivet avait par ailleurs déjà quitté le gouvernement après son élection à la présidence de l'Assemblée nationale. 

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