Climat : reprise de négociations "cruciales" à l'ONU, six mois avant la COP26 de Glasgow
Les diplomates ont repris les discussions sur la lutte contre le réchauffement climatique à l'ONU, alors que les Etats-Unis tournent la page de quatre ans de climato-scepticisme.
Les Nations unies (ONU) ont repris lundi 31 mai par visioconférence des négociations "cruciales" sur le climat, à six mois de l'ouverture de la COP26 à Glasgow, en Ecosse. L'élection de Joe Biden, en novembre 2020, a redonné un coup de fouet à la lutte contre le réchauffement climatique. Ces discussions, qui ne doivent pas déboucher sur des décisions fermes, sont les premières depuis l'échec de la COP25 de Madrid fin 2019. La pandémie de Covid-19 avait depuis mis à l'arrêt la diplomatie du climat. Les attentes se concentrent sur la COP26, reportée d'un an et désormais prévue en novembre.
"Intérêt collectif"
"Nous sommes à un moment pivot dans une année cruciale", a lancé Patricia Espinosa, la responsable climat de l'ONU, lors de la session de négociations informelles sur les points toujours en suspens de l'accord de Paris, conclu en 2015. Elle a appelé les délégués à préparer "des décisions prêtes pour l'adoption" en Ecosse.
Ce message a été repris en écho par les participants à un autre sommet virtuel sur le climat à Séoul, le P4G. L'envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, y a appelé tous les pays à faire un effort, tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a jugé qu'il s'agissait d'un sujet "d'intérêt pour soi-même, d'intérêt mutuel et d'intérêt collectif".
Volonté politique américaine
Les attentes sont d'autant plus fortes que le changement à la présidence américaine a relancé le processus politique, après quatre ans de climato-scepticisme de Donald Trump. Un sommet en ligne sur le climat convoqué fin avril par Joe Biden a vu les grands pays émetteurs redoubler d'engagements vers la neutralité carbone, à commencer par les Etats-Unis eux-mêmes.
Les scientifiques alertent sur l'urgence face à un bouleversement qui menace de conséquences irréversibles. "La trajectoire actuelle n'est pas en ligne avec les objectifs de l'accord de Paris", a rappelé Patricia Espinosa. A savoir limiter le réchauffement à 2 °C d'augmentation par rapport à l'ère pré-industrielle, et si possible 1,5 °C. Ce dernier seuil pourrait précisément être franchi au cours d'une des cinq prochaines années, a récemment mis en garde l'Organisation météorologique mondiale.
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