Loire-Atlantique : le maire de Saint-Brevin démissionne face aux menaces de l’extrême droite
La photo dit toute la violence d'un mandat, la solitude d’un édile. L’image explique la démission du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique), Yannick Morez. Voilà des mois qu’il subit menaces, manifestations, et intimidations de l’extrême droite contre la réhabilitation d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Les habitants comprennent son choix. "Il veut protéger sa famille", dit une habitante. Ce proche du maire voit dans sa démission bien plus qu’un cas isolé. "Le maire a voulu poser un geste plus large par rapport aux élus locaux qui sont sous la pression et pas soutenus", explique Philippe Croze, président du collectif des Brévinois attentifs et solidaires.
Pas de protection pour le maire
Le maire nétait pas sous protection. Hier, à l’Assemblée nationale, l’affaire a pris une tournure politique. Les socialistes ont dénoncé le silence de l’Etat. Les députés se sont levés en soutien au maire, sauf ceux du Rassemblement national. Ce matin, à La Réunion, la Première ministre n’a pas endossé une quelconque responsabilité. Le centre d’accueil ouvrira en décembre prochain, avec une centaine de personnes en son sein. Yannick Morez quitte la commune après 32 ans de vie.
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