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Drame de Furiani : 30 ans après, "on ne peut pas oublier la tragédie de Furiani"

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Drame de Furiani : 30 ans après, "on ne peut pas oublier la tragédie de Furiani"
Drame de Furiani : 30 ans après, "on ne peut pas oublier la tragédie de Furiani" Drame de Furiani : 30 ans après, "on ne peut pas oublier la tragédie de Furiani" (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - J-C. Galeazzi
France Télévisions

Sur le plateau du 23h, Jean-Christophe Galeazzi revient sur le triste anniversaire du drame de Furiani avec Josepha Guidicelli, présidente du collectif des victimes du 5 mai et Michel Castellani, député de la 1ère circonscription de Haute-Corse. 

Cela devait être un événement, mais 30 ans après, le drame de Furiani reste la pire catastrophe du sport français. L’effondrement d’une tribune lors du match opposant le FC Bastia à l’Olympique de Marseille avait fait 19 morts et près de 2 300 blessés. 

La mémoire du drame est toujours vive pour les victimes comme le rappelle Josepha Guidicelli dont le père, technicien d’une radio est décédé ce jour du 5 mai 1992. "Furiani c’était il y a 30 ans, mais c’est comme si c’était hier. Beaucoup de personnes l’ont vécu en direct ce drame. Je pense que tout cela fait qu’on ne peut pas oublier la tragédie de Furiani, qu’il ne faut surtout pas l’oublier, qu’il faut se souvenir, que le travail de mémoire est légitime."

Pour la présidente du collectif, la justice a été incomplète et il y a eu un non-procès : "Il y avait 100% de chances que la tribune s’effondre. Ce qui s’est passé c’est écœurant. […] Il aurait fallu qu’une seule personne dise stop pour éviter ce drame, ce qui ne s’est pas fait."

"Il aurait fallu qu’une seule personne dise stop pour éviter ce drame"

La tragédie de Furiani a aussi grandement touché le peuple corse. Comme le souligne le député Michel Castellani, on estime à 1% de la population de l’île de l’époque qui a été touchée par ce drame. "Nous connaissons tous des personnes disparues ou qui souffrent."

Pour l’élu, si c’est un drame qui perdure dans le temps, la distance avec l’évènement peut induire une différence de traitement. "Quand on est loin, c’est un accident que l’on regrette bien sûr, mais on n’en perçoit pas la substance, la souffrance induite et qui perdure dans le temps", souligne-t-il.  Le député de la 1ère circonscription de Haute-Corse a fait voter une loi le 14 octobre dernier qui sacralise ce 5 mai, comme une date sans match de football.

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