Attentat à Nice : prise d'otage, incendie à la tour Eiffel... Les fausses rumeurs se sont propagées sur internet
De nombreuses circulations non-avérées ont circulé sur les réseaux sociaux, dans la soirée de jeudi, alors que la situation à Nice était encore confuse.
Sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), un camion a foncé sur la foule venue assister au feu d'artifice du 14-Juillet. Si l'on commence à y voir plus clair sur le déroulé des faits, la confusion était de mise pendant toute la soirée et la nuit de jeudi à vendredi. De fausses rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux et dans certains médias. On fait le point.
Non, il n'y a pas eu de prise d'otages
C'est une information qui a beaucoup circulé dans la soirée. On a d'abord évoqué un homme retranché dans un restaurant Buffalo Grill, qui aurait été maîtrisé selon i-Télé.
L'homme retranché dans le restaurant "Le Buffalo" à #Nice aurait été "neutralisé", selon @itele
— Arnaud Grellier (@arnofax) 14 juillet 2016
Puis la rumeur a fait état de prises d'otages dans les hôtels Le Negresco et Le Méridien. Une information relayée notamment par la chaîne américaine Fox News.
.@ShepNewsTeam: @DailyMail: It is believed gunmen are holding hostages at the Méridien Hotel. #Nice, #France. pic.twitter.com/4reqYQmBUQ
— Fox News (@FoxNews) 14 juillet 2016
Rien de tout cela n'est avéré. Le ministère de l'Intérieur a confirmé peu après minuit qu'aucune prise d'otage n'a eu lieu. D'où viennent ces rumeurs alors ? Nice-Matin l'explique par le nombre important de restaurants qui ont dû baisser le rideau et garder leurs clients à l'intérieur, par mesure de sécurité.
#Nice Il n'y a pas de prise d'otage (@PHBrandet porte-parole ministère)
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 14 juillet 2016
Rien ne dit qu'un autre suspect était en fuite
Internet a fourmillé d'informations sur "un deuxième homme", un "forcené" ou "un tireur retranché", dans un restaurant ou les hôtels comme nous l'avons vu plus haut.
Ah d'accord, donc, en plus de rouler sur les gens, ça tirait.
— Dylan (@DCarrencotte) 14 juillet 2016
Sans doute un deuxième homme dans le camion (BFM)
Or aucune information ne fait pour le moment état de l'existence d'un complice, encore moins à bord du véhicule. Un seul homme a été abattu par la police. Rien ne dit pour l'instant non plus qu'un suspect serait en fuite, les enquêteurs sont toujours en train de creuser ce point.
"Des investigations sont menées pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite", a affirmé Pierre-Henri Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Aucune arme lourde ne se trouvait dans le camion
C'est ce qu'affirmait hier soir Christian Estrosi, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à des journalistes à Nice : "Il y avait des armes dans ce véhicule et des armes lourdes, je ne peux pas m'exprimer au-delà de ça." Ce qui a été retrouvé dans le camion serait en fait "une grenade inopérante" et "des armes longues factices", selon une source proche de l'enquête.
On sait néanmoins que l'homme à bord du camion était bel et bien armé, d'un pistolet, et qu'il a ouvert le feu après être descendu du véhicule, avant d'être abattu par les policiers.
Il n'y a pas eu d'incendie à la tour Eiffel
Cette photo a elle-aussi beaucoup circulé : il y aurait un début d'incendie au pied de la tour Eiffel ? Il n'en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux propagent la rumeur d'un autre événement en cours à Paris.
incendie à la tour Eiffel maintenant j'espère que ce n'est pas un autre attentat pic.twitter.com/7OdDidEjN1
— Daech on t'encule (@soTBW) 14 juillet 2016
Mais comme le signale la préfecture de Paris, il n'y a eu aucun incendie à la tour Eiffel. Il s'agissait en fait d'un incendie accidentel de camion sur le pont d'Iéna, départ de feu qui a été vite maîtrisé.
Ne propagez pas de fausses rumeurs. Aucun incendie à la #TourEiffel. Un incendie accidentel de camion a eu lieu pont d'Iéna. Il est éteint.
— Préfecture de police (@prefpolice) 14 juillet 2016
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.