Manifestations contre les violences policières : "Nous ne sommes pas des anti-police", assure Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI
"Nous ne sommes pas des anti-police", affirme la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, sur franceinfo. LFI, comme "157 organisations", dont la CGT et la Ligue des droits de l'homme, appelle à manifester samedi 23 septembre, dans plusieurs villes de France, "contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques".
"Nous avons l'habitude de ce que fait M. Darmanin notamment : essayer de nous décrédibiliser et de nous repeindre en anti-flics", déclare-t-elle également. "Soyez assurés que je veillerai à ce que ceux qui vous salissent, vous outragent et vous attaquent répondent de leurs actes devant la justice", déclare le ministre de l'Intérieur dans une "lettre de soutien aux policiers et aux gendarmes" que franceinfo s'est procurée.
Quant aux slogans anti-police, tel "tout le monde déteste la police", la députée du Val-de-Marne affirme qu'elle "ne les a jamais chantés". Pour elle, tout cela n'est rien d'autre que des "petites choses politiciennes". Il n'empêche : le Parti socialiste et le Parti communiste ont refusé d'appeler à participer aux manifestations de ce samedi. L'un comme l'autre ne veulent être associés à ces slogans.
"Le lien de confiance entre la police et la population est en train de se détériorer"
"Interrogez-vous sur pourquoi, lorsqu'on demande à des policiers de nasser des gens, alors des gens chantent 'tout le monde détestent la police'", pointe la cheffe de file des députés Insoumis, faisant allusion à une technique de maintien de l'ordre. "Ce qui est en train de passer dans ce pays m'inquiète, parce que le lien de confiance entre la police et la population est en train de se détériorer", ajoute-t-elle.
Pour elle, "personne n'est gagnant dans cette situation, à commencer par les policiers et par les habitants des quartiers populaires qui sont ceux qui ensuite pleurent des morts", souligne-t-elle, près de trois mois après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Aussi, "ce que nous demandons en marchant aujourd'hui, c'est qu'il y ait des actes politiques qui soient posés pour que nous retrouvions une police républicaine".
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