Édouard Philippe a été "bien plus pondéré" que le ministre de l'Intérieur, salue le maire de Viry-Châtillon
Jean-Marie Vilain a réagi alors que le Premier ministre est en visite en Essonne, après les annonces de Christophe Castaner contre les violences policières.
"Les paroles d'Édouard Philippe ont été bien plus pondérées que celles du ministre de l'Intérieur", salue mardi 9 juin sur franceinfo Jean-Marie Vilain, maire centriste de Viry-Châtillon (Essonne). "Je ne sais pas si le ministre de l'Intérieur, depuis plusieurs mois, comprend vraiment les problématiques de gens qu'il dirige, des policiers et des gendarmes", renchérit l'élu. Le Premier ministre est en visite mardi à Evry-Courcouronnes (Essonne), au lendemain d'annonces du gouvernement pour améliorer la déontologie des forces de l'ordre.
Édouard Philippe "a surtout rappelé des choses importantes, c'est que très majoritairement, la police et la gendarmerie sont composées d'hommes et de femmes qui passent beaucoup de temps pour assurer la sécurité des Français et le font souvent dans des conditions détestables, catastrophiques", souligne Jean-Marie Vilain.
Les gendarmes et les policiers ont des moyens qui sont mis à mal. Ils se font parfois ou souvent insultés.
Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillonà franceinfo
Le maire de Viry-Chatillon cite plusieurs exemples d'agressions envers les policiers sur sa commune. Il se montre sceptique sur l'interdiction de méthodes d'interpellation, annoncée lundi par le ministre de l'Intérieur. "Quand vous êtes face à des personnes qui sont armées ou qui se comportent réellement comme des agresseurs, il y a un moment donné, il faut savoir ce que l'on veut. Est-ce qu'on doit les laisser partir parce qu'on ne peut pas utiliser tel ou tel dispositif ? Ou est-ce qu'on trouve une solution de remplacement ? C'est au moins une solution de remplacement qu'il faut trouver avant de tout arrêter."
L'élu de l'Essonne rejoint les ministres sur la question du racisme. "La tolérance zéro vis-à-vis du racisme doit être chez tout le monde (…) Le Premier ministre a bien fait de rappeler l'article un de la Constitution qui fait la base même de notre vivre ensemble (…) Le racisme est au-delà, d'ailleurs, d'une maladie. Moi, je dirais que c'est carrément une gangrène."
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