"La police n'est pas raciste, la police n'est pas violente", assure Laurent Nuñez devant les députés

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Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, le 7 janvier 2020 à l'Assemblée nationale. (MAXPPP)

Plus tôt, Christophe Castaner avait déclaré qu'il souhaitait désormais une "suspension systématique" des policiers mis en cause dans des procédures judiciaires.

Ce qu'il faut savoir

Après les annonces, le face-à-face avec la représentation nationale. Après plus d'une semaine de mobilisation contre les violences et le racisme au sein des forces de l'ordre, et au lendemain d'annonces faites par Christophe Castaner sur le sujet, le gouvernement a répondu, mardi 9 juin, aux questions des députés lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement. 

Répondant à la député communiste Elsa Faucillon, qui dénonçait des "violences policières souvent racistes", et qui "sont une réalité et abîment notre démocratie", le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a assuré que la police n'était ni "violente", ni "raciste". Suivez notre direct.

Philippe appelle au "respect" et à "l'exigence" envers la police. En visite à Evry-Courcouronnes (Essonne), Edouard Philippe a appelé les Français au "respect et à la confiance", vis-à-vis des policiers et des gendarmes, mais aussi à l'"exigence" à leur endroit. Le chef du gouvernement s'exprimait depuis les locaux de l'association Génération 2, après un échange sur l'engagement citoyen et pour rappeler "la détermination du gouvernement à lutter contre toutes les formes de racisme ou de discrimination"

"30 enquêtes" engagées sur des propos racistes en 2019. "Trente enquêtes judiciaires ont été engagées" au sein de l'IGPN, la police des polices, sur des propos racistes en 2019, a indiqué Christophe Castaner sur BFMTV, mardi 9 juin. "Huit ont été classées sans suite et 22 ont été transmises à la justice", a précisé le ministre de l'Intérieur. Ces policiers n'ont pas été révoqués, car "il faut attendre la fin de la procédure. C'est ce que je veux changer (...) Je veux maintenant une suspension systématique", a précisé le locataire de la place Beauvau. Quand il y a "suffisamment d'éléments pour transmettre" un dossier "au juge pour poursuivre, je pense qu'il faut une sanction administrative", a ajouté le ministre de l'Intérieur. 

 La méthode dite de "l'étranglement" abandonnée. Christophe Castaner, a annoncé lundi l'abandon de la méthode d'interpellation "dite de l'étranglement", jugée dangereuse. Cette méthode de "prise par le cou" ne sera plus enseignée lors des formations en école de police, a encore précisé le ministre de l'Intérieur. "Supprimer la technique d'étranglement ? Pourquoi pas, mais on la remplace par quoi ? Il faut quand même savoir qu'on utilise la technique d'étranglement uniquement lorsqu'on a en face de nous un individu qui refuse d'être interpellé. Donc maintenant, comment allons-nous faire ?" a réagi Yves Lefebvre du syndicat Unité SGP-FO sur franceinfo.

 Une "tolérance zéro" du racisme dans les forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a prôné lundi lors de sa conférence de presse une "tolérance zéro" du racisme dans les forces de l'ordre, dont la suspension sera "systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré" en la matière.

 Plusieurs manifestations mardi soir en France. De nouveaux rassemblements et hommages sont prévus mardi à 18 heures dans plusieurs villes de France pour saluer la mémoire de George Floyd, au moment où auront lieu ses obsèques à Houston (Texas), et "combattre le racisme dans la police". Les rassemblements contre les violences policières ont rassemblé 23 300 personnes en France samedi, dont 5 500 à Paris, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.