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Mort du petit Bastien : le père est condamné à 30 ans de réclusion et la mère à 12 ans

Poursuivi pour "meurtre aggravé", Christophe Champenois, 36 ans, était accusé d'avoir tué son fils le 25 novembre 2011 à Germigny-l'Evêque (Seine-et-Marne).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christophe Champenois, accusé du meurtre de son fils, le 8 septembre 2015 devant la cour d'assises de Seine-et-Marne, où il est jugé. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCETV INFO)

Le père de Bastien a été condamné à 30 ans de réclusion, vendredi 11 septembre devant la cour d'assises de Seine-et-Marne. Poursuivi pour "meurtre aggravé", Christophe Champenois, 36 ans, était accusé d'avoir tué son fils le 25 novembre 2011 à Germigny-l'Evêque (Seine-et-Marne), au prétexte qu'il n'avait pas été sage à l'école. Il l'avait enfermé dans un lave-linge.

La mère du petit garçon, Charlène Cotte, a été condamnée à 12 ans de prison. Témoins et experts psychiatriques ont dit leur "perplexité" face à cette femme, restée prostrée tout le temps de son procès, comme absente à ce qui s'y jouait. A l'énoncé du verdict, les parents du petit garçon, assis côte à côte dans le box, n'ont pas eu de réaction particulière. La mère de Charlène est allée réconforter sa fille.

La mère de Bastien condamnée à 12 ans, malgré les réquisitions

La cour n'a pas suivi les réquisitions de l'avocat général. En effet, le parquet avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans à l'encontre du père du petit garçon de trois ans. Et il avait demandé l'acquittement de la mère du chef de complicité de meurtre mais une condamnation de 5 ans de prison pour "violences".

Avant que la cour ne se retire pour délibérer, la parole leur avait été donnée une dernière fois. "Mon fils, je l'ai aimé, je n'ai pas voulu sa mort", a déclaré Charlène Cotte. "J'ai fait ce que je pouvais. D'habitude, j'arrivais à calmer Monsieur mais ce jour-là, sa haine a été plus forte". Quant à Christophe Champenois, il a assuré d'une voix chevrotante qu'il avait "vraiment" aimé son fils.

Ces quatre longues journées d'audience ont été marquées par des moments intenses, comme la projection de l'audition filmée de la grande soeur de Bastien ou les témoignages de la directrice de l'école et de l'éducateur de Bastien qui, quatre ans après les faits, semblaient toujours aussi dévastés par ce qui s'était passé.

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