Mort de Thomas à Crépol : "J'aimerais que la justice soit ferme pour tout le monde de la même façon", réclame le député RN Sébastien Chenu
"Nous condamnons dès la première heure, mais nous aimerions qu'il y ait une gémellité de traitement." Invité de l'émission interactive "#OnVousRépond", présentée par Matthieu Belliard et Gilles Bornstein, vendredi 1er décembre, Sébastien Chenu, député du Rassemblement national de la 19e circonscription du Nord et vice-président de l'Assemblée nationale, s'est félicité des condamnations allant jusqu'à 10 mois de prison ferme pour six militants d'ultradroite, pour leur participation à une expédition punitive le week-end dernier à Romans-sur-Isère consécutive à la mort de Thomas à Crépol (Drôme). "Ce sont des menaces", a-t-il assuré.
Mais il a déploré la différence de traitement entre l'extrême gauche et l'extrême droite, rappelant que les militants de Sainte-Soline n'ont eu que du sursis, alors qu'"il y a eu beaucoup plus de dégâts que lorsque les 50 dingues (militants d'ultradroite) sont descendus à Romans-sur-Isère où il n'y a pas eu de heurts".
Quand LFI n'est pas là, "ça se passe bien"
Interrogé sur le mobile du meurtre de Thomas, Sébastien Chenu a assuré "s'en remettre à la justice et à son autorité", précisant qu'il la trouvait "qu'elle est un peu défaillante". Il a insisté sur l'importance "d'écouter les victimes, les familles des victimes, les jeunes présents et madame la maire de Romans-sur-Isère qui considèrent que c'en est un [un crime raciste]".
Enfin, interrogé sur l'autorisation finalement délivrée au rassemblement de l'ultradroite en hommage à Thomas au Panthéon, Sébastien Chenu a espéré "qu'elle se tienne dans la plus grande des décences". "Moi, je ne suis pas pour que notre pays bascule dans la violence, dans les anathèmes", a-t-il déclaré. Il en a profité pour tacler l'extrême gauche, estimant quand elle n'est pas là, "ça se passe bien". "Quand il n'y a pas un black block à l'horizon, quand il n'y a pas LFI à l'horizon, ça se passe bien", a-t-il insisté, concluant qu'à Romans-sur-Isère, "il n'y a pas eu de heurts".
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