Mort de Thomas : un rassemblement de l'ultradroite en plein cœur de Paris finalement autorisé par la justice

Ce rassemblement s'est tenu vendredi, en début de soirée, place du Panthéon, après que le tribunal administratif de Paris a suspendu l'interdiction prononcée par le préfet de police.
Article rédigé par franceinfo
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Une affiche en hommage à Thomas, à Romans-sur-Isère (Isère), le 24 novembre 2023. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Elles se sont rassemblées en plein Paris. Vendredi 1er décembre, environ 200 personnes ont manifesté pour Thomas, tué lors d'un bal à Crépol (Drôme), selon les organisateurs de ce rassemblement de l'ultradroite, place du Panthéon. Cette manifestation a été rendue possible après que le juge des référés a suspendu, en début de soirée, son interdiction, décidée par le préfet de police.

Dans un communiqué, le tribunal administratif de Paris motive sa décision par le fait que "l'interdiction prononcée porte, compte tenu de son caractère disproportionné, une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation". Le tribunal a ainsi rappelé que "la seule circonstance qu'un événement annoncé soit susceptible d'être l'occasion de troubles majeurs à l'ordre public (...) n'est pas de nature à justifier en toute circonstance une interdiction générale de manifester".

Le préfet craignait "des propos d'incitation à la haine"

Le juge des référés a ajouté qu'un "service d'ordre de 40 à 50 personnes" était prévu, tout comme "la mobilisation d'au moins 250 membres des forces de l'ordre" et la possibilité d'une surveillance "par drone". Il a également relevé "l'absence d'éléments apportés par la préfecture de police sur d'éventuelles contre-manifestations susceptibles d'engendrer des violences lors de ce rassemblement".

Laurent Nunez, préfet de police de Paris, avait annoncé mercredi qu'il allait "évidemment" interdire ce rassemblement, lancé par Les Natifs, groupuscule héritier de Génération identitaire, un autre groupe dissout en mars 2021. "Dans ce type de rassemblement, on a des propos tenus qui sont des propos d'incitation à la haine et à la violence", avait alors justifié le préfet.

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