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Enlèvement de la petite Mia : le complotiste Rémy Daillet remis en liberté après deux ans de détention provisoire

Sa libération est assortie d'une assignation à résidence avec port d'un bracelet électronique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rémy Daillet, à Nancy, en Meurthe-et-Moselle. (AFP)

Le complotiste Rémy Daillet, soupçonné d'avoir commandité l'enlèvement de la petite Mia et planifié des projets d'attentat d’ultradroite en 2021 pour s'emparer de l'Élysée, a été remis en liberté mercredi soir après deux années de détention provisoire, a appris jeudi 1er juin franceinfo auprès de son avocat, confirmant une information du journal Le Parisien.

L'avocat de Rémy Daillet, Dylan Slama, avait déposé une demande de remise en liberté, à laquelle la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a répondu favorablement. La libération de l'homme de 56 ans est assortie d'une assignation à résidence avec port d'un bracelet électronique.

Placé en détention provisoire en 2021

Rémy Daillet avait été placé en détention provisoire en juin 2021 à la maison d'arrêt de Strasbourg (Bas-Rhin), soupçonné d'avoir commandité l'enlèvement de la petite Mia, le 13 avril 2021, alors que la petite fille, qui résidait chez sa grand-mère dans les Vosges, avait huit ans. Elle avait été enlevée par plusieurs hommes sur la demande de sa mère qui n'en avait plus la garde.

La mère et la fillette avaient été retrouvées saines et sauves cinq jours plus tard dans un squat en Suisse. Rémy Daillet avait lui été inculpé et écroué mi-juin notamment pour complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée.

Soupçonné d'être "le cerveau" d'un groupe d'ultradroite

Rémy Daillet, ancien cadre du Modem, a aussi été mis en examen le 22 octobre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" : il est soupçonné d'être "le cerveau" d'un groupe d'ultradroite projetant des actions violentes et un "coup d'Etat" contre le gouvernement. Dans ce second dossier, quinze personnes aux profils divers, ex-militaire, ingénieur chimiste, ex-candidat FN aux législatives, agent de sécurité ou intermittent du spectacle appartenant à l'ultradroite, ont été mises en examen. Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2021 après de premières interpellations liées à un groupuscule à l'idéologie néonazie, "Honneur et nation", et s'était élargie à des soupçons de "projets de coups d'Etat et d'autres actions violentes".

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