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En garde à vue, Abdelhakim Dekhar reste muet

Sa garde à vue, prolongée jeudi, peut durer 48 heures. Il pourrait être présenté à la justice ce vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Abdelhakim Dekhar, filmé dans le métro parisien par une caméra de vidéosurveillance, le 18 novembre 2013. (PREFECTURE DE POLICE DE PARIS / AFP)

Abdelhakim Dekhar garde le silence face aux enquêteurs. L'auteur présumé des tirs à Libération, BFMTV et la Défense, est en garde à vue depuis mercredi soir, pour "tentatives d'assasinat" et pour "enlèvement et séquestration" d'un automobiliste pris brièvement en otage lundi en marge de ses attaques. Sa garde à vue, prolongée jeudi, peut durer 48 heures et il pourrait être présenté à la justice vendredi 22 novembre.

Interpellé dans un état semi-conscient après une prise de médicaments qui laisse penser à une tentative de suicide, Abdelhakim Dekhar, 48 ans, est désormais en mesure d'être interrogé par la brigade criminelle. Mais, "n'ayant pas accès à son dossier", il a "préféré, pour le moment, faire valoir son droit au silence en ce qui concerne les faits", a annoncé dans la soirée à l'AFP son avocat Rémi Lorrain.

Des motivations confuses

Les motivations du tireur présumé restent à éclaircir. Jeudi, le procureur de Paris, François Molins, a rappelé que l'expertise psychiatrique faite au moment de l'affaire Rey-Maupin, dans laquelle Dekhar a été impliqué, avait mis en exergue ses "tendances affabulatoires", mais pas de "grain de folie". Pour la journaliste Patricia Tourancheau, qui avait couvert l'affaire Rey-Maupin pour Libération, "c'était un type ultra-tordu. A la fois effacé et obsédé par un désir d'action. En fait, quelqu'un d'assez parano."

Dans les courriers trouvés par les enquêteurs, le suspect évoque un "complot fasciste" et fustige la "gestion des banlieues", le "capitalisme", mais aussi le rôle des médias dans la "manipulation des masses". Dans une lettre, il évoque les conflits dans le monde arabe, selon une source proche du dossier, tandis qu'une autre source mentionne des écrits "confus".

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