Le Mali refuse d'accueillir la dépouille d'Amedy Coulibaly

Il devrait finalement être inhumé en France. Selon les informations du Parisien, jeudi 22 janvier, le Mali a refusé d'accueillir la dépouille d'Amedy Coulibaly, l'homme qui a abattu une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine) le 8 janvier, avant de tuer quatre juifs dans une épicerie casher de porte de Vincennes le lendemain, et d'être lui-même abattu par la police. "Si le Mali a refusé qu'il soit enterré sur son territoire, il sera enterré en France", a commenté jeudi matin le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, sans plus de précisions.

D'après Le Parisien, le corps d'Amedy Coulibaly devait être acheminé par avion à Bamako, la capitale du pays, mercredi après-midi. Mais "à la dernière minute", les autorités maliennes ont refusé d'accueillir la dépouille, pour des raisons qui n'ont pas été précisées. Elle est retournée à l'institut médico-légal de Paris mardi soir.

D'après les informations du quotidien, la mairie de Grigny (Essonne), d'où était originaire Amedy Coulibaly et où vivent toujours sa mère et sa sœur, n'a pas reçu de demande d'inhumation. Celle de Viry-Châtillon, dans le même département, où il était inscrit sur les listes électorales, non plus.

Le précédent Mohamed Merah

Le sort du corps du terroriste rappelle la polémique liée à l'inhumation de Mohamed Merah, souligne Le Parisien. L'auteur des tueries de Toulouse (Haute-Garonne) et Montauban (Tarn-et-Garonne) en 2012 avait été enterré près de Toulouse, après le refus de l'Algérie d'accueillir sa dépouille.

Les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, ont, quant à eux, été inhumés le week-end dernier, là où ils résidaient : le corps de Chérif Kouachi a été enterré à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), tandis que celui de Saïd Kouachi a été enterré à Reims (Marne).