Affaire Théo : "Ce n'est pas très fréquent que des policiers soient jugés", souligne Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP

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Affaire Théo : "Ce n'est pas très fréquent que des policiers soient jugés", souligne Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP
Affaire Théo : "Ce n'est pas très fréquent que des policiers soient jugés", souligne Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP Affaire Théo : "Ce n'est pas très fréquent que des policiers soient jugés", souligne Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP (franceinfo)
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Trois policiers sont jugés devant la cour d’assises de Bobigny vendredi 19 janvier, pour violences volontaires avec circonstances aggravantes. Invité du 19/20 info, Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP, spécialiste des politiques de sécurité, revient sur le procès.

Le jeune  Théodore Luhaka, 18 ans, a été blessé dans la nuit du 18 au 19 mai 2019. Trois policiers sont jugés dans cette affaire pour violences volontaires avec circonstances aggravantes. Ils encourent de trois mois à trois ans de prison avec sursis. "Ce n’est pas très fréquent que des policiers soient jugés, surtout aux assises, pour ce type de faits, et c’est encore plus rare qu’ils soient condamnés à de la prison ferme", rappelle Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP, spécialiste des politiques de sécurité.

Un procès "très emblématique"

Selon le spécialiste, une forme de "mansuétude" est souvent exercée à l’égard des forces de l’ordre lorsque celles-ci sont jugées pour des violences policières. Ce procès est "très emblématique", puisque de nombreuses affaires similaires ont été médiatisées depuis, notamment la mort de Nahel. "On a des personnes généralement issues des quartiers sensibles, issues des minorités visibles qui sont tuées par la police ou qui décèdent suite à une intervention de police. C’est emblématique, car c’est un autre épisode de quelque chose qui se joue depuis maintenant quatre décennies", souligne Mathieu Zagrodzki.

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