Affaire Le Scouarnec : le renvoi de l'ex-chirurgien devant une cour criminelle est "un début de soulagement", réagit une victime

Joël Le Scouarnec, déjà condamné en 2020 à 15 ans de détention, encourt cette fois une peine maximale de 20 années de réclusion criminelle.
Article rédigé par franceinfo
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Un croquis illustre le chirurgien français Joël Le Scouarnec assistant à son procès pour le viol et les sévices sexuels de quatre enfants au palais de justice de Saintes (Charente-Maritime), le 13 mars 2020. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

"C'est un soulagement ou en tout cas un début de soulagement, c'est une nouvelle qu'on attendait", a réagi lundi 30 septembre auprès de franceinfo Amélie, agressée sexuellement à l'âge de 8 ans par Joël Le Scouarnec, alors qu'un procès devant une cour criminelle a été ordonné par la justice à l'encontre de l'ex-chirurgien pour des viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes, souvent mineures.

M. Le Scouarnec, déjà condamné en 2020 à 15 ans de détention, encourt cette fois une peine maximale de 20 années de réclusion criminelle. "C'est aujourd'hui encourageant par rapport au livre qu'il va falloir refermer sur notre passé", dit Amélie. "Cela fait cinq ans que nous avons ce livre ouvert, avec des pages qui se tournent, qui se referment, et on aimerait tous pouvoir le refermer définitivement et passer à autre chose", ajoute-t-elle.

Une blessure à vie

"Qu'il soit condamné, ce serait vraiment la plus belle des fins", poursuit Amélie, "qu'il comprenne que ce qu'il a fait était horrible et qu'il a détruit tellement de personnes". "Je n'attends rien de lui du tout, j'attends juste de la justice", insiste-t-elle, si ce n'est "d'être entendue par un juge et par cette cour criminelle pour qu'il entende le mal qu'il nous a fait, les vies qu'il a détruites et les familles qu'il a détruites".

"C'est une blessure à vie", termine Amélie, qui raconte qu'"il y a des plaies qui restent ouvertes et qui sont difficiles à refermer, même si on est fort et qu'on a envie de s'en sortir".

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