Catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge : une victime se dit "impatiente" d'entendre la SNCF mais "sans se faire de faux espoirs"
Vincent Roux était dans le train corail qui a déraillé à Brétigny-sur-Orge (Essonne) le 12 juillet 2013. Alors que le procès s'est ouvert lundi, il attend surtout des réponses sur les circonstances de l'accident.
Il est venu de Limoges pour tenter de comprendre le drame qui a frappé sa vie, le 12 juillet 2013 vers 17 heures. Vincent Roux, victime du déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge (Essonne), était présent, lundi 25 avril, au premier jour d'audience devant le tribunal correctionnel d'Évry. Il fait partie des plus de 180 parties civiles constituées pour le procès. "Ce procès a longtemps été repoussé. Maintenant, ça commence et ça rend les choses très concrètes, sans se faire de faux espoirs", explique ce quadragénaire.
Durant six semaines, le tribunal correctionnel va se pencher sur l'un des plus graves accidents ferroviaires, qui a fait sept morts et plus de 400 blessés. Vincent, lui, a perdu sa compagne Morgane et a été blessé au pied quand le corail Paris-Limoges a déraillé.
"On n'attend pas de ce procès qu'il nous soigne. On est ici dans un souci de vérité : savoir ce qui s'est passé avant l'accident, ce qui a conduit à cette situation et comment ça s'est déroulé."
Vincent Roux, victime de la catastrophe de Brétigny-sur-Orgeà franceinfo
Pour le Limougeaud, qui était dans la voiture 4 du train quand celui-ci s'est mis à se secouer littéralement, broyant ensuite l'intérieur de l'habitacle, être présent au procès est aussi une question de "mémoire pour Morgane et les autres victimes décédées ce jour-là". Il se dit "impatient" d'entendre ce que les dirigeants de la SNCF auront à dire lors des auditions mais reconnaît que ce sont des moments éprouvants. "Il y a beaucoup de choses qui, en tant que partie civile, sont difficiles à entendre : les révélations sur certaines écoutes pendant l'instruction, la position de la SNCF..." La compagnie ferroviaire a en effet choisi une défense consistant à rejeter les accusations de négligence dans l'entretien des voies, a contrario de l'attitude de Guillaume Pépy, président de la SNCF à l'époque, qui sera entendu jeudi comme témoin.
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