Résultats présidentielle 2022 : la déroute du PS vue depuis le fief de Cintegabelle, "c’est dramatique quand on a des valeurs et qu’on y croit"

"Je suis triste", "C’est très dur", "Je suis atterrée"… Le résultat d'Anne Hidalgo au premier tour de l'élection présidentielle était attendu, mais le coup reste rude pour ces électeurs socialistes de Cintegabelle, en Haute-Garonne, fief de Lionel Jospin, dirigé par les socialistes depuis la Libération. La maire de Paris, dont la campagne a viré au chemin de croix, a récolté moins de 2% des votes (1,7%), le pire score de l’histoire du PS. "C’est dramatique quand on a des valeurs et qu’on y croit", se désole une électrice.  

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Romain, 31 ans, ne veut pas rejeter la faute sur la candidate Anne Hidalgo : "C’est douloureux d’être arrivé à 2%. Ce serait mentir de dire l’inverse. Mais franchement, elle a fait ce qu’elle pouvait faire. Je suis allé au meeting à Toulouse. Ce meeting était très bon. Il y avait de l’engouement."

"Je pense qu’elle ne pouvait pas faire plus et qu’il n’y a rien à regretter."

Romain, un électeur socialiste de Cintegabelle  

à franceinfo

Même à Cintegabelle, la maire de Paris en perce pas. Elle a seulement récolté quelques dizaines de bulletins sur un millier de votants.

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Présente au dépouillement, Monique Courbières, première adjointe au maire, n'imaginait "très sincèrement" pas voir un jour son parti dans cet état-là. "En 2002, j’étais déjà effondrée. Ce soir, je ne suis pas contente. Je ne pensais pas qu’on en arriverait à ce point-là." Mais elle veut garder espoir.   

"Je parlerai comme au rugby. On est descendu bien bas, on est descendu en Séries et on va essayer de remonter en Fédérales."

Monique Courbières, première adjointe au maire de Cintegabelle

à franceinfo

"Il faut se serrer les coudes. Pour moi, le parti socialiste n’est pas mort mais il faut par contre se regrouper. On peut se relever", assure Monique Courbières. C'est aussi ce que pense Joël qui vote socialiste depuis "plus de 20 ans". Selon lui, l'heure de la reconstruction a sonné : "C’est forcément un coup qui est rude mais c’est peut-être celui qu’il nous faut pour qu’on arrive à renaître de nos cendres. Tout n’est pas perdu. Le parti socialiste a encore un avenir. Heureusement. Il faut qu’on se remette en question, qu’on se remette en cause, au travail avec nos valeurs, nos idées mais peut-être portées différemment." Avec peut-être de nouvelles figures comme Carole Delga, la présidente de l'Occitanie, bien connue et très appréciée des militants.