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Présidentielle : voter pour Marine Le Pen au second tour est une "erreur", met en garde Manuel Bompard

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Article rédigé par franceinfo
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Le député européen de La France insoumise, ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, se dit "inquiet" du programme d'Emmanuel Macron mais estime que le vote Le Pen serait une "erreur" et "ajouterait à la brutalité sociale une stigmatisation religieuse, raciale".

"Nous considérons que le vote pour Marine Le Pen ne peut pas être une option pour un électeur de Jean-Luc Mélenchon", a affirmé Manuel Bompard, qui a dirigé la campagne de ce dernier. Le désormais ex-candidat de LFI à la présidentielle "l'a dit de manière extrêmement ferme", au soir du premier tour, a-t-il rappelé.

"Si certains sont tentés, puisque manifestement certains hésitent, je leur dis 'je vous comprends, je vous respecte', a-t-il assuré. Je comprends que vous soyez en colère contre Emmanuel Macron, je le suis moi-même. Je comprends que le programme porté par Emmanuel Macron vous inquiète, il m'inquiète moi-même, mais ne faites pas cette erreur."

"Le vote pour Marine Le Pen, il ajoute à la brutalité sociale et au mauvais programme économique une stigmatisation religieuse, une stigmatisation raciale."

Manuel Bompard

à franceinfo

"Qu'il abandonne sa réforme des retraites"

"D'un point de vue économique et social ni le programme d'Emmanuel Macron, ni le programme de Marine Le Pen ne peut me convaincre et me convenir", mais "voter pour elle ne peut en aucun cas être un choix, y compris pour battre Emmanuel Macron", a-t-il insisté. Manuel Bompard a notamment dénoncé la proposition du président-candidat de reporter l'âge de départ à la retraite et le refus de sa concurrente d'extrême-droite d'augmenter le Smic, comme le proposait le candidat Insoumis.

"Il faudra davantage que de la communication, ou des petits signes de com', comme je l'ai entendu depuis le début de la semaine, à mon avis, pour les convaincre [les électeurs de Jean-Luc Mélenchon] sur le fond", a-t-il estimé, ciblant notamment Emmanuel Macron, désormais prêt à "bouger" sur sa proposition de reporter l'âge de départ à la retraite.

Lundi, le président-candidat s'est dit ouvert à une réforme qui s'arrêterait avant 2030, échéance annoncée jusqu'ici pour porter progressivement l'âge de départ à 65 ans. Elle pourrait s'arrêter en 2027 et donc se limiter à un âge de départ à 64 ans. "Si Emmanuel Macron veut faire un geste" envers les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, "qu'il abandonne sa réforme des retraites", a lancé Manuel Bompard.

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