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Emmanuel Macron candidat : les réactions politiques à la "lettre aux Français" du président de la République

Emmanuel Macron a officialisé sa candidature à sa réélection à la présidentielle jeudi dans une "Lettre aux Français". L'annonce n'a pas manqué de faire réagir la classe politique. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Emmanuel Macron à Nice, le 10 janvier 2022. (FRANTZ BOUTON / MAXPPP)

Fin d'un faux suspens. Emmanuel Macron annonce sa candidature à l'élection présidentielle jeudi 3 mars dans une "Lettre aux Français". Elle est diffusée sur les sites de la presse quotidienne régionale et sera publiée dans les journaux vendredi. Le président de la République y explique pourquoi, il se présente à sa réélection. Les réactions politiques sont nombreuses jeudi soir, notamment parmi les autres candidats et leurs soutiens. 

Fabien Roussel (PCF) : "Tourner la page"

Le candidat du Parti communiste français, Fabien Roussel indique lui qu'il faut "tourner la page pour permettre au Français de renouer avec des jours heureux."

Eric Coquerel (LFI) : "Un bilan de ses erreurs, j'attends maintenant son programme"

Dans sa lettre, Emmanuel Macron fait "un bilan de ses erreurs, j'attends maintenant son programme", réagit jeudi soir sur franceinfo Eric Coquerel, député La France Insoumise et soutien de Jean-Luc Mélenchon. "Les erreurs reconnues, c'est deux lignes, et ensuite c'est un autosatisfecit, tacle le député. Je crois qu'on est dans une situation dans le pays, que ce soit au niveau international, social, environnemental ou démocratique, dans laquelle les Français ont le droit d'avoir des programmes précis." Eric Coquerel estime qu'"Emmanuel Macron ne peut pas compter uniquement sur la stature qu'il est en train d'essayer d'installer, notamment vis-à-vis de la guerre en Ukraine".

Anne Hidalgo (PS) : "Cela fait des mois que le président Macron est au service du candidat Macron"

"Cela fait des mois que le président Macron est au service du candidat Macron", assène Anne Hidalgo, la candidate du Parti socialiste sur Twitter. "Le débat démocratique que je demande, projet contre projet, va enfin pouvoir se tenir", ajoute-t-elle dans un communiqué. "L’annonce du Président sortant est sans surprise. Cela fait des mois que le président Macron est au service du candidat Macron. Le débat démocratique que je demande, projet contre projet, va enfin pouvoir se tenir."

Valérie Pécresse (LR) : "Le quinquennat des illusions perdues"

"Emmanuel Macron candidat nous dit : je ferai tout ce que, président, je n'ai pas fait", mais "qui peut encore le croire ?" s'interroge la candidate Valérie Pécresse dans un discours jeudi soir. "Pour cela, il faudrait le courage des réformes qui lui a tant manqué". "Ce quinquennat fut celui des illusions perdues. Emmanuel Macron doit rendre des comptes", ajoute la candidate Les Républicains.

Geoffroy Didier, député européen Les Républicains et directeur de la communication de la campagne de Valérie Pécresse, indique jeudi soir sur franceinfo attendre "un débat projet contre projet, vision contre vision". "En démocratie, il ne doit pas y avoir de renouvellement automatique. On doit pouvoir répondre de son bilan et exposer son projet. Les Français méritent ce débat", selon le député europén, qui estime qu'"il y a beaucoup d'échecs".

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) : une lettre "grandiloquente et creuse"

Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France, demande aux Français de ne pas se laisser "duper par la lettre grandiloquente et creuse d'Emmanuel Macron". Selon le candidat, "il prend les Français pour des imbéciles".

Marine Le Pen (RN) : "Sans lui et avec moi"

Marine Le Pen, publie jeudi le hashtag #sanslui et assure qu'elle va "tout faire pour que les cinq prochaines années soient sans lui et avec moi." Dans sa "lettre aux Français", le président sortant reconnait qu'il n'a "pas tout réussi", selon la candidate du Rassemblement national. 

 "Fini le cache-cache", commente Sébastien Chenu sur franceinfo jeudi, "Je crois qu'il faut maintenant qu'Emmanuel Macron accepte le débat", ajoute le porte-parole de la candidate du Rassemblement national. "Il ne peut pas monopoliser cette élection présidentielle et se cacher derrière la crise ukrainienne pour ne pas aborder l'avenir de la France."

Eric Zemmour (Reconquête) : "Notre face à face peut commencer"

Quelques heures avant la publication de la lettre d'Emmanuel Macron, Éric Zemmour, a lui publié une vidéo sur les réseaux sociaux qui s'adresse au président de la République pour dresser "son bilan". "Notre pays est devenu invivable et vous en êtes la cause", affirme le candidat Reconquête. 

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