Replay Election présidentielle : ce qu'il faut retenir de l'émission "Elysée 2022" avec Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Philippe Poutou et Eric Zemmour

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Elysée 2022 du 5 avril : l'intégrale
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Le président-candidat Emmanuel Macron, qui a décliné l'invitation en raison de "problèmes d'agenda", a été la cible des cinq candidats. 

Ce qu'il faut savoir

Cinq candidats sur le plateau de France 2. La socialiste Anne Hidalgo, l'écologiste Yannick Jadot, la candidate LR Valérie Pécresse, le candidat du NPA Philippe Poutou et le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour ont participé, mardi 5 avril, à l'émission "Elysée 2022". Le président-candidat Emmanuel Macron a brillé par son absence. Il a décliné l'invitation en raison de "problèmes d'agenda". Voici ce qu'il faut en retenir. 

Emmanuel Macron au centre des critiques. L'absence du président-candidat a plané sur cette dernière émission "Elysée 2022" avant le premier tour. Philippe Poutou mais aussi Valérie Pécresse ont notamment dénoncé la "dérobade" du chef de l'Etat. Ce dernier a expliqué être "obligé d'organiser [son] temps". Son bilan a aussi fait l'objet de nombreuses critiques. Valérie Pécresse a dénoncé "un quinquennat de montée des violences" et Anne Hidalgo a estimé qu'"avec Emmanuel Macron, l'école publique va être le parent pauvre de la République".

Eric Zemmour candidat aux législatives. Le candidat d'extrême droite à annoncé sur le plateau qu'il serait candidat aux élections législatives s'il n'était pas élu président de la République. "Je n'abandonnerai pas les gens qui m'ont fait confiance", a-t-il ajouté. Eric Zemmour a développé les axes de son programme, dont l'expulsion des délinquants étrangers. Il veut expulser un million de personnes pendant son quinquennat et promet la création d'un ministère de la remigration.

Yannick Jadot réfute un "vote utile" en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Le programme du candidat écologiste est jugé par l'association Les Shifters, spécialiste de la transition énergétique, avec celui de Jean-Luc Mélenchon comme étant "proche" de respecter l'Accord de Paris sur le climat. Reste que le leader de la France insoumise est crédité de 16,5% des intentions de vote, selon les derniers sondages, quand Yannick Jadot plafonne à 5,5%. "Il n'y a pas de vote utile, (...) il faut voter pour ses convictions, pour l'efficacité. C'est le vote écologiste dimanche", a fait valoir Yannick Jadot face aux appels au vote efficace de Jean-Luc Mélenchon. 

Valérie Pécresse dénonce des "zones de non droit". La candidate des Républicains a été questionnée sur le pouvoir d'achat et la sécurité, deux thèmes sur lesquels elle a resserré sa campagne. La vérité c'est qu'il y a aujourd'hui des zones de non-droit où il y a ces violences", a expliqué Valérie Pécresse, interrogée sur la mort de Jérémy Cohen, en Seine-Saint-Denis. "Mes mots à moi, c'est qu'il faut mettre fin à l'impunité", a-t-elle souligné, confrontée à ses propos sur le Karcher, qu'elle voulait "ressortir de la cave".

Anne Hidalgo précise sa pensée sur le salaires des enseignants. En début de campagne, la candidate du PS avait fait une proposition qui avait fait couler beaucoup d'encre. Elle voulait doubler le salaire des enseignants. Or, cette mesure ne se retrouve pas dans son programme. La maire de Paris préfère porter leur rémunération "progressivement au niveau de celui des cadres, en commençant par les débuts de carrière" et critique la proposition d'Emmanuel Macron de lier "l'augmentation du salaire" des profs "la définition de nouvelles missions".  

 Philippe Poutou veut "exproprier Total". Interrogé sur la question du climat, sur fond de dépendance énergétique à la Russie, le candidat du NPA a déclaré que "sur les énergies, on pense qu'il faut exproprier Total". "On a un système qui ne raisonne que profit, que rentabilité et ça il va falloir le changer radicalement", a-t-il martelé, évoquant également la gratuité des transports. Philippe Poutou s'est aussi exprimé sur une possible autonomie de la Corse. "L'Etat français est un Etat colonial qui impose sa loi et c'est cette violence-là à laquelle il faut répondre", a-t-il affirmé.