Législatives anticipées : le vice-président LR de la région Île-de-France Frédéric Péchenard "pas du tout favorable à une alliance avec le RN"

"La droite et l'extrême droite, ce n'est pas la même chose", martèle l'ancien directeur général de la Police nationale qui assure : "le Rassemblement national, c'est le parti des problèmes et pas le parti des solutions".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Frédéric Péchenard, vice-président LR de la région Île-de-France, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 30 juin 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je ne suis pas du tout favorable à une alliance avec le Rassemblement national", déclare mardi 11 juin sur franceinfo Frédéric Péchenard, vice-président Les Républicains de la région Île-de-France et ancien directeur général de la Police nationale. Alors que les partis politiques se préparent pour les législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet, le jeu des alliances marche à plein régime.

Le Rassemblement national, qui sort renforcé des élections européennes, tend la main aux Républicains. "Quand vous êtes à 7 %, vous ne pouvez pas peser tout seul. Donc, incontestablement, il va falloir qu'on recherche des alliances", admet Frédéric Péchenard. Mais pas avec n’importe qui. Le Républicain refuse de s'allier avec le parti de Marine Le Pen : "La droite et l'extrême droite, ce n'est pas la même chose. De la même façon d'ailleurs que la gauche et l'extrême gauche, ça ne devrait pas être la même chose". À gauche, LFI, le PCF, EELV, et le PS ont appelé à la "constitution d'un front populaire" et indique vouloir "soutenir des candidatures uniques dès le premier tour" des élections législatives.

Un risque de désorganisation de la sécurité des JO

Selon Frédéric Péchenard, "le Rassemblement national, c'est le parti des problèmes et pas le parti des solutions". Il craint les répercussions dans le pays que pourrait engendrer une victoire du RN. "Contrairement à ce qu'on pourrait croire, si le 'Front national' arrive au pouvoir, ça ne va rien apaiser du tout, bien au contraire. Ça ne fera qu'exacerber les tensions et les violences dans le pays. On aura à ce moment-là en France des affrontements entre l'extrême droite et l'extrême gauche qui seront encore plus violentes que ce qu'on fait aujourd'hui", soutient-il.

À quelques semaines des Jeux olympiques de Paris, l'arrivée potentielle d'un gouvernement d'extrême droite en France peut "incontestablement", selon lui, déstabiliser les préparatifs, notamment en matière de sécurité. "Les Jeux de Paris sont une réussite s'ils sont une réussite d'un point de vue de sécurité", dit-il. "Si le ministre et les équipes devaient changer, ça désorganise fondamentalement la sécurité des Jeux olympiques et ça poserait un certain nombre de problèmes", a alerté l’ancien directeur général de la Police nationale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.