Dissolution de l'Assemblée : quelles conséquences pour la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024 ?

L'éventualité d'un changement de majorité et de ministre de l'Intérieur, à quelques semaines des JO, suscite des interrogations.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié
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Des policiers sur le parvis du Trocadéro en face de la Tour Eiffel, à Paris le 7 juin 2024. (JOEL SAGET / AFP)

Quelles seront les conséquences sur l'organisation de Paris 2024 en cas de changement de gouvernement à l'issue des législatives ? Au gouvernement, on assure qu'il n'y a pas de sujet sur la sécurité des JO. Le principe, c'est la continuité de l'État. Quant à un éventuel changement de ministre de l'Intérieur, poste actuellement occupé par Gérald Darmanin, l'hypothèse est balayée d'un revers de main : "On ne fait pas de politique-fiction."

Ce scénario est envisagé en revanche par Alliance, qui fait partie du bloc syndical majoritaire. Eric Henry, délégué national, se pose la question en cas de changement de gouvernement. "La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques sera-t-elle maintenue en milieu ouvert sur la Seine ?, se demande-t-il. Il y aura 45 000 forces de sécurité intérieure qui seront mobilisées et Alliance Police nationale, notamment, a toujours voulu que cette cérémonie ait lieu au milieu fermé, par exemple dans le Stade de France."

Frédéric Péchenard, vice-président Les Républicains de la région Île-de-France et ancien directeur général de la Police nationale, estime pour sa part que l'arrivée potentielle d'un gouvernement d'extrême droite peut "incontestablement", selon lui, déstabiliser les préparatifs. "Les Jeux de Paris sont une réussite s'ils sont une réussite d'un point de vue de sécurité", dit-il mardi sur franceinfo. "Si le ministre et les équipes devaient changer, ça désorganise fondamentalement la sécurité des Jeux olympiques et ça poserait un certain nombre de problèmes", a alerté l’ancien directeur général de la Police nationale.

La campagne des législatives, "une charge et une contrainte supplémentaires" 

Du côté des commissaires, plus que l'organisation des Jeux, c'est la sécurité des législatives et de la campagne à venir qui interrogent. "C'est une charge et une contrainte supplémentaires au niveau sécurité, explique Frédéric Lauze, secrétaire général du syndicat des commissaires. Il va falloir sécuriser les bureaux de vote et le scrutin, veiller au bon ordre public et on risque d'avoir des rassemblements, des manifestations."

Une autre inquiétude est exprimée, cette fois hors micro, par un responsable syndical. Au-delà d'un éventuel changement de ministre de l'Intérieur, quel sera l'avenir pour un autre homme-clef des JO : le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.

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