"Hors sol, lâche et privilégié" : l'émotion de Marine Tondelier qui tacle Bruno Le Maire après son appel à ne pas voter LFI au second tour des législatives
"Je suis atterrée et extrêmement en colère", réagit avec émotion Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes-EELV, invitée ce lundi sur France Inter, après les déclarations du ministre de l'Économie sur la même antenne. Bruno Le Maire a appelé à voter au second tour des législatives pour "un candidat du camp social-démocrate" sans y inclure La France insoumise, afin de contrer le Rassemblement national, arrivé en tête du premier tour dimanche.
"Ce que vient de faire Bruno Le Maire c'est un comportement de lâche et de privilégié, c'est hors sol, c'est lunaire et ce n'est pas à la hauteur de l'histoire", déplore Marine Tondelier, au bord des larmes. "Est-ce que le RN a la possibilité d'être en majorité absolue à l'Assemblée nationale, la réponse est oui, est-ce que La France insoumise a la capacité d'être à la majorité absolue à l'Assemblée nationale, la réponse est non, donc il se trompe de problème", estime l'écologiste.
"Choisir le déshonneur et la défaite"
"Heureusement que les électeurs de gauche et écologistes sont moins sectaires et moins lâches que ça", ajoute la secrétaire nationale des Verts, rappelant que c'est "grâce à cela" que la majorité présidentielle a gagné en 2017 et en 2022. Pour Marine Tondelier, le camp d'Emmanuel Macron a "choisi le déshonneur" et récoltera "le déshonneur et la défaite". Les candidats écologistes, et les candidats du Nouveau Front populaire en général, qui ont appelé "très clairement" à faire barrage au RN et à voter pour des candidats Ensemble ! arrivés deuxième derrière des candidats RN au premier tour l'ont fait "par instinct, par devoir moral, par devoir républicain, ni par plaisir, ni avec le sourire".
"Je suis très émue parce que ça fait 10 ans que je vis dans une ville tenue par le RN", explique l'ex-députée écologiste du Pas-de-Calais et élue municipale à Hénin-Beaumont, commune dirigée par le RN Steeve Briois. "Le danger principal qui nous menace aujourd'hui, c'est d'avoir un Premier ministre d'extrême droite à Matignon, dans 8 jours, et on n'a pas une seconde de temps à perdre, la priorité c'est de les battre", rappelle Marine Tondelier.
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