Assemblée nationale : le RN, surpris par l'ampleur de son groupe parlementaire, doit recruter d'urgence des collaborateurs

"Parti recherche collaborateurs parlementaires" : ce pourrait être le texte d'une petite annonce signée Marine Le Pen. Les résultats des élections législatives, inespérés, ont été tels que le RN doit recruter d'urgence environ 300 collaborateurs, dont une trentaine rien que pour le groupe lui-même.

Le parti ne dispose pas d'un tel vivier : pour l'heure, ils ne sont que deux collaborateurs, pour 89 députés ! Priorité du moment : trouver deux autres conseillers, l'un pour la commission des Finances, l'autre pour la commmission des Lois. Ce sont deux postes stratégiques. Mais les recrutements prennent du temps, d'autant qu'en plus de la trentaine de collaborateurs pour le groupe, il faudra deux à trois assistants par député. "Il faut des compétences, ça ne peut pas être que du copinage", défend un cadre au cœur de ces recrutements, sans quoi la volonté d'avoir un groupe crédible pourra être oubliée.

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Les CV sont donc passés au tamis. Cahier des charges : éliminer les profils potentiellement problématiques car trop radicaux, trouver des prétendants qui partagent les idées du Rassemblement national... "Tous ne seront pas proches de nous, c'est évident", prédit un élu. Le RN va donc tenter de piocher, notamment, dans le vivier des quelques syndicats étudiants conservateurs.

Il faudra aussi, en parallèle, trouver des cadres pour le parti. Un RN "sinistré", reconnaît un historique, après l'élection de bon nombre de ses cadres à l'Assemblée.