: Infographie Assemblée nationale 2024 : découvrez les rapports de force après la composition des groupes parlementaires
Un peu plus de clarté dans un paysage politique morcelé. La composition des groupes parlementaires de la XVIIe législature a été publiée, vendredi 19 juillet, au Journal officiel et sur le site de l'Assemblée nationale. Après l'élection au perchoir, jeudi, de Yäel Braun-Pivet, cette nouvelle étape permet de préciser les rapports de force entre les blocs de gauche, le camp macroniste, la droite et l’extrême droite.
Au total, on dénombre 11 groupes dans l'hémicycle, soit un de plus que lors de la précédente législature. Le groupe du Rassemblement national, toujours présidé par Marine Le Pen et principal groupe d'opposition, rassemble le plus d'élus avec 123 membres et trois apparentés. Il pourra compter sur le soutien du nouveau microparti d'Eric Ciotti, A droite, qui réunit 16 membres.
A gauche de l'hémicycle, on retrouve l'alliance du Nouveau Front populaire qui cumule 193 membres et apparentés. Cette coalition réunit le groupe de La France insoumise, dirigé par Mathilde Panot, qui a déclaré 71 membres et un apparenté, celui des socialistes avec 62 membres et quatre apparentés, le groupe parlementaire Ecologiste et Social, issu du rapprochement des Ecologistes-EELV et d'anciens frondeurs de LFI, avec 38 membres et la Gauche démocratique et républicaine (17 élus).
On retrouve ensuite les 87 membres et 12 apparentés de la formation Ensemble pour la République (ex-Renaissance). Avec les Démocrates (35 membres et un apparenté), et celui d'Horizons (26 membres et cinq apparentés), ces trois formations sont les seules à ne pas s'être formellement déclarées membres de l'opposition. Ces groupes, qui ne se sont pas pour autant déclarés dans la majorité, sont pour l'heure dits "minoritaires". Ils cumulent 166 sièges.
Huit non-inscrits
Huit députés ne siègent dans aucun groupe parlementaire. Parmi eux se trouve Daniel Grenon, le député de la première circonscription de l’Yonne réélu sous les couleurs du RN, qui avait été "invité par le parti de Marine Le Pen à ne pas siéger au sein du groupe" après avoir tenu des propos racistes. Lors d'un entretien paru dans L'Yonne républicaine le 2 juillet, il avait notamment affirmé que "les Maghrébins [n'avaient] pas leur place dans les hauts lieux." Parmi les députés ayant tenu des propos racistes ou à tendance complotiste durant les élections législatives, il est le seul à avoir été poussé vers la sortie du groupe d'extrême droite.
De son côté, Sacha Houlié, député de la deuxième circonscription de la Vienne, siégera finalement aux côtés des non-inscrits, après avoir échoué à monter son propre groupe "autonome social-démocrate". Quant au député Aurélien Pradié, il a choisi de quitter les rangs du groupe de la Droite républicaine (ex-Les Républicains) après avoir fait campagne sans étiquette. "Aujourd’hui, la situation dans le parti est inextricable. C’est pourquoi j’ai voulu reprendre ma liberté", expliquait le député réélu dans la première circonscription du Lot, le 24 juin dernier, au site Actu.fr.
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