: Vidéo Réforme de la SNCF : "Quand le gouvernement ne veut pas discuter, il faut se faire entendre autrement", estime la CGT
Sur le plateau de "Dimanche en politique", dimanche 25 février, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, revient sur la volonté du gouvernement de réformer la SNCF par ordonnances et sur la colère des cheminots, bientôt appelés à la mobilisation.
Le gouvernement a annoncé le 22 février dernier qu'il envisageait une réforme de la SNCF par ordonnances plutôt que par un projet de loi classique. Cela fait suite à la publication du rapport Spinetta qui soulève des problèmes que le gouvernement estime devoir régler dans les plus brefs délais. Parmi les mesures évoquées, la fermeture de certaines lignes jugées trop peu rentables, l’ouverture à la concurrence ou la fin du statut des cheminots.
Les syndicats ont immédiatement appelé à un mouvement de grève. Sur le plateau de "Dimanche en politique", le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a réagi à cette annonce cruciale pour l'avenir de la SCNF.
Une journée d'action le 22 mars
Il avant tout évoqué la réaction des syndicats et la mobilisation à venir : "Quand le gouvernement ne veut pas discuter, il faut passer un ton au-dessus et se faire entendre autrement. Pour l'instant, une journée d'action est prévue le 22 mars. Elle sera un grand succès, car le gouvernement veut passer en force sans discussion, ce qui risque d'envenimer les choses. Nous souhaitons que les cheminots soient entendus et aujourd'hui, il n'y pas d'autre solution", explique-t-il.
"Equilibrer les investissements et créer des emplois"
Selon le syndicaliste, le rapport commandé par le gouvernement ne souligne pas les véritables problèmes de la SNCF et ses conclusions ne permettront pas de les résoudre. "Je défie qui que ce soit de dire que le problème de la SNCF — les trains en retard, les trains annulés, les voies mal entretenues — est causé par le statut des cheminots, estime-t-il. Ce sont les gouvernements successifs qui ont privilégié les lignes à grande vitesse qui coûtent cher et nécessitent des partenariats avec le privé. Il faut équilibrer les investissements et créer des emplois."
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